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Appel à la mobilisation des coordinations  F-SYNTER  des universités  publiques et de la recherche

fsynt uneLes coordinations  F-SYNTER  des universités publiques et de la recherche ont tenu une assemblée générale le 21 janvier 2021 à l’univeristé Joseph Ki-Zerbo. Cette rencontre a été organisée suite à la remise en cause dite insidieuse et répétée des acquis des enseignants à temps plein et à l’interdiction faite par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique aux universités et aux centres de recherche d’accepter  les candidatures des enseigants à temps plein et des ingénieurs de recherche aux concours du CAMES. 

« C’était une assemblée générale conjointe F-SYNTER universités publiques et F-SYNTER recherche », nous a informée Ernest Traoré, porte-parole des deux coordinations F-SYNTER (Fédération du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la recherche). Selon lui, c’est la « gravité » de la situation qui justifie sa tenue. « Ces derniers temps, nous avons appris qu’un personnel de l’enseignement supérieur et de la recherche était empêché de postuler au CAMES, session 2021, sous prétexte d’un décret annulant la nomination des ingénieurs de recherche qui ont réussi à leur test après ainsi que les enseignants à temps plein au niveau des universités publiques », a-t-il indiqué. Il explique que cette rencontre a été convoquée dans le but de rendre compte  des differentes démarches qui ont été entreprises auprès des autorités et aussi pour entrevoir les perspectives pour la suite de la lutte. «Les gens sont indignés par ces différents textes qui sont pris concernant le personnel. On ne peut pas dire chaque fois qu’on fait la promotion des ressources  humaines, des enseignants chercheurs et des ingénieurs chercheurs et dans le même temps prendre des textes de façon unilatérale pour bloquer leur carrière. C’est cela que nous avons dénoncé au cours de cette assemblée générale », a-t-il martelé.

fsynt 2Et d’ajouter : «  Les ingénieurs de recherche et les enseignants à temps plein ne sont pas un personnel permanent mais un personnel qui a été recruté au moment où il n’y avait pas de personnel qui avait le PhD. En 2016, suite à la lutte, il ont réussi à obtenir du gouvernement un accompagnement pour ce type de personnel qui s’était engagé à faire des études pour avoir le PhD. Selon les clauses de l’accord, on devait  mettre en application ces mesures d’accompagnement à partir de 2017. Mais curieusement en 2019, un nouveau décret a été pris pour donner un délai aux enseignants à temps plein et aux ingénieurs de recherche. Il leur a ainsi été signifié  que  s’ils ne soutenaient pas avant le 31 décembre 2019, ils ne pourraient plus être nommés au poste d’attaché de recherche et d’assistant ».

De l’avis du porte-parole des coordinations F-SYNTER, ledit décret va à  l’encontre des clauses et de l’esprit du protocole qu’ils ont signé en 2016  parce qu’il a été précisé  dans ledit protocole que les enseignants de recherche  qui n’étaient même pas encore en 1re année de thèse mais qui souhaitent faire leur thèse allaient bénéficier  de mesures d’accompagnement. fsynt 3« Ce qui est encore plus grave, c’est que le ministre a pris une note administrative empêchant ces personnes de déposer leur dossier au CAMES. Pour nous, il n’y a aucun lien entre nos textes et ceux du CAMES. C’est une manière pour eux de nous empêcher d’accéder à certains grades parce qu’ils savent que cela concerne la carrière du personnel donc ils se disent que nous montons en grade, que nous aurons des salaires plus élevés et cela jouera sur la masse salariale », fulmine-t-il.

Quant à Bertrand Méda, responsable de la coordonination F-SYNTER de la recherche, il précise que les enseignants à temps plein ne sont pas un personnel titulaire mais ils contribuent à faire fonctionner les institutions parce qu’il y a une insuffisance de personnel et ils continuent  à faire des études pour avoir les diplômes requis afin d’être nommés assistants ou attachés de recherche. «Les enseignants chercheurs et les ingénieurs de recherche  ont dit  qu’il n’était pas question qu’on bloque leur dossier et on est ferme sur ce point. Il faut qu’on  revoie les textes. Notre réaction va aller aussi dans ce sens et un certain nombre d’actions seront entreprises », a-t-il prévenu tout en précisant qu’une conférence de presse se tiendrait les jours à venir sur le sujet et qu’ils rencontreraient leur ministre de tutelle.

Vivement qu’une solution soit rapidement trouvée, dans l’intérêt bien compris des différentes parties.

Stéphanie W. Lallogo