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Football : « Le passage à 18 équipes en D1 a eu un impact négatif sur la qualité du jeu et même sur le rendement » (Abdoulaye Bandaogo, analyste sportif)

imge uneLa saison 2020-2021 du championnat de football du Burkina est la 59e édition de la première division organisée sous forme de poule unique. Annulée en raison de la pandémie de Covid-19, l’édition précédente n'a pas connu de relégation mais a été marquée par 2 promotions, ce qui porte à 18 le nombre d’équipes prenant part au championnat. En fin de saison, il y aura 4 relégations pour revenir à un championnat à 16 équipes en 2021-2022. Quels enseignements tirer de ce passage de 16 à 18 équipes ? Abdoulaye Bandaogo, analyste sportif, nous donne sa lecture des faits.

A l’orée de la 27e journée du Fasofoot, la lutte pour le maintien bat son plein ainsi que la course au titre. Selon Abdoulaye Bandaogo, le niveau des équipes est acceptable, surtout dans un championnat amateur comme le nôtre. « La campagne africaine de Salitas montre que le niveau de notre championnat national est acceptable », affirme en effet l’analyste sportif. Pour lui, la lutte pour le maintien est beaucoup plus rude cette saison surtout avec cette formule de 4 équipes qui doivent descendre. « Il suffit d’une victoire pour sortir de la zone rouge, tout comme une défaite fait entrer dans cette même zone », nous explique-t-il. La course au titre n’en est pas moins impactée.

imge 2En effet, les deux premiers se tiennent à 2 points (AS Sonabel 50 points et USFA 48 points, mais Salitas est en embuscade avec ses 4 matchs en retard : il totalise 43 points). « Même avec la qualité des joueurs et l’effectif qu’ils ont, le temps joue en leur défaveur avec ce calendrier étouffant qui les attend », nous dit Abdoulaye Bandaogo, qui ajoute : « La tâche sera rude pour Salitas avec la fatigue, mais rien n’est impossible au football ».

Cette situation a causé des remous au sein des équipes, qui sont même allées jusqu’à porter plainte à cause des retards des matchs de Salitas. imge 3L’analyste sportif Abdoulaye Bandaogo, lui, pense que ces retards dans les matchs désavantagent plus les autres équipes. « Les autres équipes sont biaisées par le calendrier compte tenu des retards des matchs de Salitas », déclare-t-il. Il ne manque pas d’accuser la Ligue de football professionnel (LFP) qui tarde à régler le problème. « C’est à la Ligue (ndlr LFP) de travailler à fournir un calendrier souple afin que s’il y a des matchs en retard, on les évacue rapidement », a-t-il fait savoir.

Le passage de 16 à 18 clubs en première division (D1) uniquement cette année n’est pas pour arranger les choses pour ce qui est de la qualité du jeu et des infrastructures sportives. M. Bandaogo pense que ce passage a, pour le moment, un impact négatif sur le rendement des équipes. « Ce passage a contribué à faire jouer plus de matchs à chaque équipe en un temps court, ce qui a évidemment eu un impact négatif sur les résultats des équipes, car celles-ci n’ont pas forcément les effectifs pour tant de matchs », affirme-t-il. Mettre les moyens humains, financiers et matériels qu’il faut pour rehausser le niveau du championnat afin d’avoir des équipes de qualité, voici ce que pense M. Bandaogo de cela : «Il faut travailler à avoir des infrastructures de qualité avant d’augmenter le nombre d’équipes de l’élite. La qualité du jeu en dépend. »

Sié Mathias Kam (stagiaire)