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Présidence de la FBF : « Il m’est revenu que j’étais l’informateur de Radars Info Burkina », Laurent Blaise Kaboré, candidat

unna uneDans cette deuxième partie de l’interview réalisée par Radars Info Burkina, le candidat de la FBF Laurent Blaise Kaboré reconnaît être comptable de la gestion de la FBF depuis l’ère Sangaré. Mieux, il livre son avis sur le fait que si Sita Sangaré voulait s’éterniser à la tête de la fédération, c’est parce qu’il y aurait des malversations financières qu’il voudrait cacher, selon les écrits de notre journal qui lui ont même valu une convocation au Conseil supérieur de la communication (CSC).

RB : Le dauphin du candidat sortant, Sita Sangaré, est connu. Pourquoi ce n’est pas vous qu’il a choisi, vu que c’est vous qui avez longtemps cheminé avec lui et qui êtes son bras droit ?

LBK : Je ne saurais dire pourquoi il ne m’a pas choisi. Mais je voudrais vous dire que ce n’est pas à Sita Sangaré de choisir un candidat, d’autant plus que les candidatures sont d’abord individuelles et volontaires. Dans le comité exécutif de la FBF, j’ai travaillé depuis 2016 avec le président Sangaré et avec toute l’équipe du comité exécutif. En janvier 2017, le colonel Sita Sangaré et moi avons pris un engagement ensemble. Cela ne s’est pas fait devant tout le monde mais nous avons échangé et il a estimé que ce serait mieux qu’à la fin de son mandat il ne se représente pas. Il m’a dit même dit ceci : « Laurent Blaise, commence à te préparer ; je veux que tu me remplaces à la tête de la FBF. » C’est ainsi que nous avons cheminé ensemble jusqu’à ce que nous arrivions à la situation d’aujourd’hui. D’aucuns diront que je suis un homme frustré. Mais vous savez, la frustration relève de l’émotion et elle est passagère. Moi, je suis un passionné et quand c’est le cas, on va au charbon, au combat. Cela répond à votre question ; voilà pourquoi je suis candidat. J’y vais pour me battre. Je veux contribuer au développement du football ; j’ai foi que je peux donner le meilleur de moi-même pour gérer cette fédération afin que le football burkinabè ait plus d’élan.

RB : Connaissez-vous Lazare Banssé ? On dit beaucoup de bien de lui, notamment que c’est un challenger de taille. Etes-vous considéré comme un outsider ou un favori ?

unna 2LBK : Je ne peux pas m’attribuer de qualificatif. Ce sont peut-être les observateurs qui pourront dire si je suis un favori, un challenger ou que sais-je encore. Ce que je pense, c’est qu’on ne se présente pas à une élection en baissant les bras ou en ayant déjà un moral de perdant. Chacun jauge l’importance de sa candidature avant de la déclarer. J’estime que je suis le bon et le meilleur candidat qu’il faut choisir au niveau de la fédération de football, car j’ai les arguments nécessaires pour gérer cette fédération.

RB : Le constat qu’on fait est que depuis des années, le football est entre les mains des hommes en tenue. Vous, vous êtes douanier, Sita Sangaré est colonel de l’armée. Avant vous, il y a eu d’autres, jusqu’au ministre des Sports. Est-ce que finalement le football burkinabè est la chasse gardée de l’armée ?

LBK : Je voudrais que vous fassiez la part des choses. Ceux qui portent des tenues militaires sont des hommes comme vous. Nous sommes tous pareils, à la différence que nous portons une tenue pour nous différencier dans le travail, sinon nous réfléchissons comme tout le monde. Seulement il y a davantage d’ordre et de discipline chez ceux qui portent la tenue. Je ne dis pas que chez les civils il n’y a ni ordre ni discipline, mais sachez que lorsque vous êtes dans une caserne, la discipline est plus de rigueur qu’au grand marché de Ouagadougou.

unna 3RB : Certains estiment que c’est une élection qui se fera avec une forte dose de corruption, qu’il y aura beaucoup d’investissement financier. Avez-vous les moyens de votre politique, financièrement parlant ?

LBK : Vous savez, un douanier est un citoyen comme tous les autres. Je n’ai pas d’argent à donner à qui que ce soit pour une élection. Vous parlez de corruption et de tout ce qui va avec ; c’est vrai, nous sommes dans un monde où tout est possible. Mais je n’en sais rien. Que l’argent circule ou pas, je n’ose pas dire quoi que ce soit là-dessus. Je veux que cette élection se passe en toute transparence pour que j’accède à la tête de la fédération, c’est tout.

RB : Etes-vous de ceux qui pensent que si Sita Sangaré voulait s’éterniser à la tête de la FBF, c’est parce qu’il y aurait des malversations financières qu’il voudrait cacher ?

LBK : Vous savez, à l’approche de toute élection il y a généralement des supputations. Je suis comptable effectivement de la convocation de Radars Info Burkina devant le CSC parce que je suis le vice-président de la FBF et j’ai été informé lorsque la démarche se faisait. Je voudrais dire que toute information que les journalistes sont amenés à donner doit être préalablement vérifiée avant d’être rendue publique. Lorsque ce sont des accusations comme cela s’est fait, il y a lieu de situer la vérité. Vous me donnez l’occasion de parler de ce sujet. Il m’est revenu que j’étais votre informateur. Je voudrais que vous relayiez ce que je suis en train de dire ici. Je ne connaissais pas Radars Info Burkina auparavant. J’ai appris l’existence de cet organe avec cette convocation devant le CSC. Je souhaiterais donc que vous rétablissiez la vérité pour dire à tous ceux qui pensent que la fuite est venue du 1er vice-président qu’ils font erreur. Je ne mange pas de ce pain-là. Je pense qu’il faut rechercher ailleurs le mal qui est dans la maison FBF.

Propos recueillis par Obissa Juste Mien et Richard Tiéné