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Présidence de la Fédération burkinabè de football : « Sans objectif clair, il est difficile de réussir sa mission », Mory Sanou, candidat

mory uneAncien footballeur, entraîneur et instructeur d’entraîneurs de football, Mory Sanou fait partie des quatre candidats au poste de président de la Fédération burkinabè de Football (FBF). Celui qui fut tour à tour entraîneur de l’AS SONABEL, de l’USFA, de l’EFO, du SANTOS et même directeur technique de la FBF souhaite apporter son expérience au développement du football burkinabè. Il a accordé une interview à Radars Info Burkina et sa conviction est que sans vision claire, on ne peut aller loin.

Radars Burkina : Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF) ?

Mory Sanou : « Nous avons proposé un programme depuis 1995. Dans ce programme, le football burkinabè devait être professionnel dès 2010. J’ai travaillé avec plusieurs présidents de la FBF ainsi que sous la coupe de plusieurs ministres des Sports. Certains aspects de mon programme ont été mis en œuvre mais pas d’autres. Ayant constaté que la mise en œuvre des autres aspects se faisait attendre, j’ai décidé de me présenter moi-même à ce poste pour pouvoir expliciter mon programme aux acteurs et aux décideurs. Je me sens interpellé. Je peux apporter des solutions, donc je n’ai pas le droit de me dérober ni de garder le silence pendant que le besoin est là ».

RB : Quelle thérapie proposez-vous pour un football burkinabè plus attrayant et professionnel ?

mory 2MS : « En toute chose, il faut avoir une vision. Aujourd’hui, je pense que les acteurs de notre football ne sont pas suffisamment éclairés sur la direction à prendre. Les gens viennent et proposent des choses qui ne sont même pas claires pour les footballeurs. Moi, j’ai quelque chose de très clair : il suffit de l’exposer et les gens vont comprendre. Même sans moi, les gens pourront l’appliquer. C’est cela, mon objectif premier. Si les gens me font confiance, nous allons avoir des résultats palpables pour le bien du football ».

RB : Quels sont les clubs qui soutiennent votre candidature ?

MS : « Voilà des questions qui reviennent tout le temps. Les clubs sont les électeurs et je pense qu’ils cherchent le programme qui les arrange et qui pourra les faire grandir. C’est cela, ma conviction. Je ne citerai pas ici les clubs qui soutiennent ma candidature car ce n’est pas le plus important. Mais j’ai mes contacts. Si les gens soutiennent ta personne et non ta vision, ils te conduiront à l’abattoir. Je ne suis pas dans cette dynamique. Nous allons travailler à rassembler tout le monde autour de notre programme de développement du football burkinabè. Il y a des innovations que nous avons mentionnées dans notre plan et qui vont améliorer la qualité du jeu ».

RB : Quel est votre avis sur l’annulation du championnat de D1 et de D3 du fait du COVID-19 qui a beaucoup fait polémique ?

MS : « Mon opinion sur ce sujet, c’est qu’il s’agit d’une question de responsabilité. Quand on vous donne une responsabilité, vous avez le devoir de prendre des décisions en âme et conscience pour le bien de la chose pour laquelle vous avez été responsabilisé.  A ce niveau, les responsables ont estimé que c’est mieux que la chose se fasse de cette façon. Ceux qui les ont responsabilisés doivent accepter la décision. Je ne vais pas entrer dans les détails parce qu’on pourrait en faire un sujet à polémique ».

RB : A la place du Colonel Sita Sangaré, auriez-vous pris une telle décision ?

« Je ne suis pas à la place du Colonel Sita Sangaré. Mon principe, c’est la question de responsabilité. Cette décision doit être jugée par rapport à l’objectif de la mission qui lui a été confiée. Si la décision prise est en adéquation avec l’objectif qu’ils se sont fixé, c’est tant mieux ».

Propos recueillis par Obissa