Derrière les performances inédites de nos athlètes aux compétitions majeures hors des frontières du pays, se cache un travail remarquable de la Fédération burkinabè d’athlétisme (FBA). Ce n’est donc pas le fait du hasard, a expliqué le Directeur technique national de la FBA, Missiri Théophile Sawadogo, à radarsburkina.net.
L’athlétisme burkinabè vit ses plus beaux jours. La performance des athlètes aux récentes compétitions est inédite. D’Hugues Fabrice Zango à Marthe Koala en passant par Leticia Bambara, ils ont tous fait sensation lors de leurs différentes sorties. Mais cela n’est pas le fait du hasard, à en croire le Directeur technique national de la Fédération burkinabè d’athlétisme (FBA), Missiri Théophile Sawadogo. D’après lui, en plus du travail individuel et du talent de ces derniers, ces résultats découlent d’un plan stratégique de développement de l’athlétisme 2012-2020, mis en place par le bureau. Ce plan, constitué de 3 grandes étapes, a été élaboré pour 8 ans, précisément de 2012 à 2020. Ce triptyque est composé de : la vision à long terme de la FBA, l’appui financier des premiers responsables du Sport au Burkina et, enfin, l’investissement et la discipline des athlètes. « Nous avons commencé à cibler les athlètes talentueux à travers les clubs », a expliqué le DTN de la FBA, M. Sawadogo. Ce sont, a-t-il cité, Leticia Bambara, Kobiané Joachin, Sawadogo Bienvenu, Fabrice Zango, Timothée Lingani, Marthe Koala, etc. « Pour leur formation, ils ont participé à des compétitions mineures pour avoir un niveau acceptable avant d’affronter les compétitions majeures », a-t-il souligné. Passé cette étape, a poursuivi le M. Sawadogo, la Fédération d’athlétisme a négocié des bourses pour certains. « C’est le cas de Fabrice Zango, de Bienvenu Sawadogo et de Leticia Bambara, pour ne citer que ces derniers », a-t-il précisé. Cela leur a permis de bénéficier d’entraînements plus poussés et professionnalisants, foi du DTN. « L’adhésion du ministère des Sports à notre vision a été déterminante. En 4 ans, près de 300 millions ont été déboursés pour accompagner financièrement nos athlètes. Pour chacun d’eux, nous injectons près de 20 millions par an », a-t-il révélé. Le Plan stratégique de développement de l’athlétisme au Burkina a porté ses fruits. « Il y a effectivement des motifs de satisfaction. Mais cela n’aurait été possible sans l’engagement personnel des athlètes », a mentionné le Directeur technique national. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt, a-t-il dit. « Nous devons travailler à maintenir le cap ». Et d’ajouter que la FBA travaille à rendre indépendants nos athlètes. « Cela consistera à leur trouver des sponsors car il n’y a qu’Hugues Fabrice Zango et Marthe Koala qui en ont », souligne M. Sawadogo. La Fédération, selon le DTN, compte cibler certains jeunes pour constituer la relève. Parce que d’ici 2024, ce n’est pas évident que ceux qui sont là seront toujours compétitifs.
Obissa Juste Mien