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Eliminatoires de la CAN Egypte : Les Etalons sortent par la petite porte et l’entraîneur assume son échec

éliminatoires une« Quand une équipe gagne, ce sont les joueurs qui ont gagné, mais quand elle perd, c’est le coach qui a échoué ; ce sont les règles du football et ce n’est pas seulement au Burkina Faso que cela vaut ». Ces propos sont ceux de Paulo Duarte, après le match ayant opposé les Étalons du Burkina aux Mourabitounes de Mauritanie hier, 22 mars, une opposition qui s’est soldée par la victoire  (1-0) des nôtres, mais qui ne leur profite pas en définitive.

Toujours en train de calculer pour voir comment se qualifier pour la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations, les Etalons, cette fois-ci, n’ont pas réussi leur exploit habituel de ces dernières années.

Au stade du 4-Août ce vendredi 22 mars 2019 sur le coup de 17h, dès le coup de sifflet du début du match, les poulains de Duarte ont fait bonne impression. Après plusieurs occasions non concrétisées, c’est à la 19e minute  qu’Isidore Bertrand Traoré ouvre le score, qui restera d’ailleurs inchangé jusqu’à la fin de la partie. Malgré cette victoire, le onze national ne foulera pas les pelouses des stades égyptiens en juin prochain. Cela d’autant plus que la qualification du Burkina Faso était conditionnée par la défaite de l’Angola face au Botswana. Cette rencontre s’est au contraire soldée par la victoire de l’Angola.

Au finish, l’équipe nationale burkinabè se classe 3e avec 10 points +3, derrière la Mauritanie ayant obtenu 12points + 1 et l’Angola en tête 12pts +3 et est disqualifiée pour la suite de la course, c’est-à-dire la phase finale.   

Le coach Paulo Duarte, lui,  estime que les Etalons auraient pu se qualifier. « Nous avions la possibilité d’être qualifiés car toutes les équipes étaient prenables, mais nous avons fait une mauvaise campagne à l’extérieur ; sur 10 pts à prendre nous n’avons pris que 1pt », argumente-t-il.

Pour cela, il a reconnu son échec et demandé pardon à tous les burkinabè qui ne verront pas leur 11 national participer à la CAN Egypte 2019. Par ailleurs, il a indiqué qu’il faut du sang neuf dans l’équipe. Car, dit-il, la plupart des anciens n’ont plus leur force d’antan pour assurer ce niveau de compétition. Alors, il estime qu’avec ou sans lui il faut qu’on insuffle du sang neuf  à l'équipe. Pour certains supporters mécontents comme Issa Traoré, venu de Bobo, « ce qui fait le plus mal, c’est le fait que le nombre d’équipes prenant part à la compétition soit passé de 24 à 16 et que malgré cela on ne soit pas qualifié ».

A notre avis, les responsabilités sont partagées dans cette situation. Et de la Fédération burkinabè de football aux joueurs en passant par l’entraîneur, chacun a sa part de responsabilité. Nous pensons que le renouvellement de l’équipe nationale s’impose et que ce ne sont pas les jeunes talents qui manquent pour une telle opération. Cela, rien qu’à voir la coupe du Faso, le Faso foot et la Coupe des  confédérations qui a connu une participation brillante de nos clubs tels que Salitas FC, qui regorgent de joueurs talentueux.

Rappel historique

Pour mémoire, c’est après les indépendances, précisément en 1960, qu’a été fondée la fédération voltaïque de football. éliminatoires 2Le 13 avril 1960, la Haute-Volta livre son 1er match officiel contre le Gabon à Madagascar, match remporté par celui-ci par le score de 5-4. En 1968, pour la première fois de son histoire, le pays participe aux éliminatoires de la Coupe africaine des nations (CAN) mais n’arrive pas à franchir la phase finale. En 1978, le pays des hommes intègres participe à la phase finale de la CAN, grâce à son repêchage et suite à la disqualification du Mali et de la Côte d’Ivoire. Mais à cette première participation, il fut éliminé au 1er tour car ayant enregistré trois défaites face à la Zambie, au Ghana et au Nigeria.

En 1984, la Haute-Volta devient Burkina Faso, ce qui entraînera un changement de dénomination de la fédération, qui devient fédération burkinabè du football.   Après son match officiel contre la Chine le 28 juillet 1984, match qui s’est soldé par un score nul de 1-1, le Burkina Faso participe sans succès aux éliminations de plusieurs éditions de la CAN et observe une pause à cause de la situation politique qui y prévalait jusqu’en 1994. En 1996, il participe à la deuxième phase finale de la CAN sous la houlette d’Idrissa Malo, dit Saboteur, mais ne franchira pas le premier tour car ayant essuyé trois défaites. En 1998, les Etalons écrivent une autre page du football burkinabè avec l’entraîneur Philippe Troussier. Ils terminent en demi-finale. Après quoi, l’équipe est ballottée entre qualifications et éliminations à la phase finale jusqu’en 2013, année à laquelle elle a disputé la finale et a fini deuxième devant le Nigeria sous l’impulsion du Belge Paul Put. En 2015 et 2017, les Etalons ont fait une piètre prestation non seulement aux phases éliminatoires mais aussi aux phases finales de la CAN.

Avec cette défaite en cette édition de la CAN 2019, les Etalons ramènent le pays dans les années 2008 avec Paulo Duarte comme coach qui avait échoué à sa première prise des commandes de l’équipe.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné