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Désignation du nouveau collège des conseillers du CSC : L’AJB et le SYNATIC crient à l’exclusion et à l’immixtion du politique, cinq organisations patronales des médias donnent leurs bénédictions à l’équipe de Mathias TANKOANO

38193536 10215565553965224 3405462195855687680 nA la veille de la prestation de serment des neuf nouveaux conseillers du Conseil supérieur de la communication (CSC), l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’Information et de la culture (SYNATIC), dans une déclaration conjointe dénonçaient « une exclusion des organisations professionnelles les plus représentatives des journalistes » dans le processus de désignation de Mathias TANKOANO et de ses paires. Un avis qui n’est pas du tout partagé par les autres organisations patronales de médias à savoir l’Association des Editeurs et promoteurs des médias en ligne (AEPML), la Société des Editeurs de la presse privée (SEP), l’Union nationale de l’Audiovisuel libre du Faso (UNALFA), l’Union Burkinabè des éditeurs de services télévisuels (UBESTV) et Publicitaires Associés, qui dans une déclaration donnent leur bénédiction à la nouvelle équipe dirigeante.

 

38298057 10215565553645216 3262349543341031424 nPendant que l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’Information et de la culture (SYNATIC) se démarquent de la composition du nouveau collège des conseillers devant tenir les rennes du Conseil supérieur de la communication (CSC) pour les cinq prochaines années, cinq associations patronales des médias que sont l’Association des Editeurs et promoteurs des médias en ligne (AEPML), la Société des Editeurs de la presse privée (SEP), l’Union nationale de l’Audiovisuel libre du Faso (UNALFA), l’Union Burkinabè des éditeurs de services télévisuels (UBESTV) et Publicitaires Associés, applaudissent la composition de ce collège qu’elle dit avoir participé à la désignation. Mieux, Cyriaque PARE et ses paires se disent être surpris des suspicions manifestées par l’AJB et le SYNATIC. « Nos organisations respectives ont effectivement reçu, conformément à la loi, un courrier de la Présidence du Faso daté du 23 avril 2018, nous invitant à désigner les trois représentants des organisations professionnelles des médias pour siéger au CSC. L’AEPML et la SEP devaient désigner le représentant de la presse écrite et en ligne tandis que l’UNALFA et l’UBESTV choisissaient celui de l’Audiovisuel. Enfin Publicitaires Associés se chargeait de la désignation du représentant du secteur de la publicité. C’est dire donc que les trois représentants ont été désignés par les cinq structures représentant les organisations patronales dans le secteur de la presse écrite et en ligne, de l’audiovisuel et de la publicité. A ce titre, nous assumons pleinement le choix de ces conseillers et nous nous engageons à veiller à ce qu’ils respectent leur serment », expliquent-ils dans leur déclaration.

logo CSCEn outre, ces organisations patronales de médias sont formelles : « les trois représentants des organisations professionnelles des médias au Collège des Conseillers n’ont pas été désignés par la Présidence du Faso ». En effet, Cyriaque PARE et ses paires n’ont pas trouvé clandestin de la part du président du Faso de leur demander de désigner des représentants pour siéger au sein de l’institution de régulation étant donné qu’au regard de la loi, cette démarche incombe au gouvernement. Toutefois, ils estiment que durant ce processus les responsables de l’AJB et du SYNATIC ont été au parfum des informations. « De façon informelle, les responsables de l’AJB et du SYNATIC ont été informés par certains responsables de structures ou des personnes désignées », ont-ils souligné.

Toutefois, à l’instar de l’AJB et du SYNATIC, ces organisations patronales de médias mettent un point d’honneur sur l’indépendance et la crédibilité de l’organe burkinabè de régulation des médias.  «  Nous sommes pleinement engagés dans la bataille pour l’indépendance et la crédibilité de l’institution et avions déjà entamé la réflexion pour une relecture de la loi organique portant organisation et fonctionnement du CSC afin de réduire au maximum les quotas des institutions dans le collège des conseillers. Nous pensons que c’est là que se trouve le vrai combat. Mais en attendant, nous nous sommes soumis aux prescriptions de la loi. Du reste, nous n’avions pas manqué, à d’autres occasions, d’exprimer nos attentes sur l’impératif de sortir le CSC du bourbier dans lequel les politiques l’ont plongé », clame t-elles. C’est pourquoi, à chaque fois que besoin se fera, elles se feront entendre afin que ces conseillers restent sur la bonne branche. « Nous jugerons sur pièce le nouveau collège et ne manquerons pas, comme à nos habitudes, de dénoncer toute dérive tant dans le fonctionnement quotidien de l’Institution que dans la pratique de la régulation de l’information et de la communication. Tous les professionnels des médias et les observateurs de bonne foi savent que nos organisations ne sauraient être associées à un processus clandestin, encore moins, relevé d’une quelconque officine politique clandestine ou reconnue », signale t-elles.

Ces organisations estiment être pleinement dans leur rôle et prérogative en désignant leurs représentants, car  leurs membres sont garants et responsables du contenu dans les médias. « En tout état de cause et sans prétention d’être les organisations les plus représentatives des médias, nous affirmons ici que nous sommes les seules organisations dont les membres sont garants et responsables des contenus des médias et de ce fait, seuls responsables devant le CSC. Et c’est en cette qualité qu’elles ont été invitées à désigner des membres pour siéger au Collège des conseillers », notent-elles.

Quoi qu’il en soit, ces cinq organisations patronales de média appellent à la cohésion et à l’unité afin de pouvoir véritablement aider le CSC, en prie à des crises intestines « à se mettre debout et à la hauteur des attentes placées en elle ». Aussi, pour elles, au lieu de tomber dans « une polémique inutile et improductive sur des questions aussi fondamentales que la protection et la défense de la liberté de la presse ainsi que l’exercice des métiers de l’information et de la communication au Burkina Faso », il faut s’asseoir sur la même table pour repenser le CSC.  « Le seul combat qui vaille actuellement est d’engager, de mener et de réussir la relecture de la loi organique pour consacrer véritablement l’indépendance, la crédibilité et la légitimité du CSC » estiment Cyriaque PARE et ses paires. Pour eux, c’est seulement à ce prix que tous les acteurs des médias et du CSC pourront garantir une régulation impartiale, transparente et juste de l’information et la communication au Burkina Faso, et cela, sur la base exclusive de l’éthique et de la déontologie.