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Médias à l’ère du numérique : Les enseignants-chercheurs entendent créer une théorie qui réponde aux réalités du Burkina

aaclo uneAprès 48h d’échanges, le colloque international initié à l’occasion du cinquantenaire du quotidien L’Observateur Paalga s’est achevé dans la soirée du mercredi 24 mai 2023 à Ouagadougou. Retour sur cette cérémonie de clôture.

Robert Ouédraogo, coordonnateur de L’Observateur Paalga, qui représentait le fondateur et directeur de publication de l’organe de presse à la cérémonie de clôture, a remercié tous ceux et celles qui ont œuvré à la tenue du colloque. Selon lui, la moisson a été abondante au regard de la richesse des échanges et des contributions des panélistes ainsi que des participants.

Le Dr Émile Bazyomo, enseignant-chercheur à l’université Joseph Ki-Zerbo, modérateur d’un des panels du colloque, note une satisfaction globale à deux niveaux. D’abord pour lui, c’est l’une des premières fois qu’un média noue un partenariat avec une université et organise ce type de rencontre. Cela est d’une importance capitale, toujours selon l’universitaire, en ce sens que la problématique de la responsabilité sociale de l’entreprise de presse a été posée.

aaclo 4Sa conviction est que les expériences que le Burkina est en train de vivre n’existent nulle part ailleurs et ne correspondent pas aux théories qui existent dans le domaine des sciences de l’information et de la communication. C’est pourquoi il pense qu’il faut qu’on parle de « l’école de Ouagadougou », comme l’ont d’ailleurs proposé certains panélistes car, selon leurs dires, ce qui se passe au Burkina à travers la propagande exagérée, les fake news et le fait que tous les citoyens deviennent des diffuseurs de contenu ne se passe pas ailleurs. « Il faut que nous [enseignants chercheurs] réfléchissions sur la survie des médias de façon générale. Il faut que nous voyions comment on peut théoriser cela à travers des théories qui n’existent pas encore », a-t-il affirmé.

aaclo 2Quant au président du comité scientifique, le Pr Magloire Somé, il se réjouit que les échanges aient été très riches car « d’excellents exposés ont été faits avec beaucoup de débats à l’appui et c’était le plus important ». A l’en croire, c’est un bon départ pour L’Observateur Paalga qui a eu l’idée de faire un arrêt pour essayer de communiquer sur les opportunités qui s’offrent aux médias traditionnels afin de se repositionner dans ce nouveau contexte. « Aujourd’hui sur les réseaux sociaux, beaucoup d’informations circulent. Ainsi, la presse est obligée d’en tenir compte pour se réadapter, sinon elle risque de disparaître. La presse écrite est une question d’adaptation et de réadaptation », dira-t-il.

aaclo 3Dans cet ordre d’idées, le Pr Somé soutient que celui qui maîtrise le numérique et sait qu’il offre d’immenses opportunités a la possibilité de se repositionner dans le nouveau contexte de publication de l’information. Et de préciser que les actes des communications seront réunis et, après instruction, seront publiés. « D’ici trois mois, l’ensemble des communications sera distribué aux gens pour qu’ils évaluent cela et après, lesdites communications seront renvoyées à leurs auteurs pour qu’ils prennent en compte les observations et c’est après cela que le comité scientifique fera la publication », a conclu le président du comité scientifique.

À noter que 30 attestations de communication et participation ont été décernées à ceux qui ont présenté leur communication durant le colloque pour saluer leurs efforts. 5 de ces attestations ont été remises de façon symbolique au cours de la cérémonie de clôture.

Flora Sanou