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Crise humanitaire Soum : « Nous appelons toute bonne volonté à venir au secours de la population » (cadre de concertation des OSC du Soum)

aasoum uneLe cadre de concertation des Organisations de la  société civile (OSC) du Soum a tenu une conférence de presse ce samedi 4 février  à Ouagadougou. L’objectif, selon les conférenciers, c'est de sonner une fois de plus le tocsin sur la situation humanitaire qui prévaut dans cette province de la région du Sahel afin que les autorités mettent tout en œuvre pour sauver les populations qui y vivent.

Selon Idrissa Badini, porte-parole du cadre de concertation des OSC du Soum, cette province est en proie à une très difficile situation et les autorités du pays devrait lui porter une attention toute particulière.

En effet, à l’en croire, « rien n'est entré à Arbinda par voie terrestre depuis environ deux mois. La population a épuisé ses réserves et est au bord d'une catastrophe humanitaire si rien n'est entrepris au plus vite. C’est une situation vraiment désastreuse. Tenez : trois nourrissons sont décédés de faim, pour ne citer que ces cas », a-t-il déploré.

Toujours selon lui, malgré le ravitaillement de la province du Soum en produits sanitaires par le Programme alimentaire mondial (PAM), la situation sanitaire ne s’y est guère améliorée.

aasoum2« Les populations des villages environnants de Djibo, par exemple, n'ont accès à aucune structure sanitaire », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « On ne sait pas les conditions dans lesquelles les femmes accouchent ni celles dans lesquelles les enfants vivent ni comment les malades se débrouillent ».

Au regard de tout cela, le cadre de concertation des OSC du Soum invité avec insistance l'État burkinabè  accroître ses efforts pour mettre fin à la catastrophe humanitaire en cours dans cette zone.

Pour y parvenir, il propose aux autorités de faire un ravitaillement dans l'urgence et qui soit adapté aux besoins minimums des populations de Djibo et d'Arbinda ; sinon le pire est à craindre.

Par ailleurs, il invite les autorités à développer des initiatives pour lever le blocus des voies imposé par les terroristes, car « ce n’est pas évident que la population puisse toujours compter sur le ravitaillement ».

« La souffrance est atroce ; nous en avons la certitude. C’est pourquoi nous lançons un cri du cœur pour le ravitaillement de ces populations. Nous exhortons toute bonne volonté, qu’elle soit administrative, religieuse ou coutumière, à venir au secours de la population du Soum. Le Soum doit vivre », a plaidé Aroun Maïga, ressortissant de cette province.

Flora Sanou