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SIAO 2023 : Les affaires sont au ralenti chez les manutentionnaires de circonstance

manutentionnaire uneAprès son annulation en 2020 en raison de la COVID-19 et sa suspension en octobre 2022, le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), a finalement ouvert ses portes le vendredi 27 janvier 2023. Ce rendez-vous, le 16e du genre, n’est pas seulement l’affaire des artisans exposants. C’est aussi une occasion d’opportunités pour certains citoyens comme des mécaniciens, des étudiants reconvertis en manutentionnaires juste pour la circonstance. Une équipe de Radars Info Burkina présente sur le site la veille et le jour de l’ouverture officielle du Salon a pu rencontrer certains d’entre eux.

Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) est une opportunité pour se faire de l’argent en un court laps de temps. C’est ce que nous confie Abdoulaye Sana, un mécanicien de profession reconverti en manutentionnaire le temps du Salon. « Je suis mécanicien mais à chaque édition du SIAO, nous venons ramasser les bagages des artisans pour les convoyer dans les différents pavillons aménagés pour les expositions », a affirmé le « mécano-manutentionnaire ».

Selon les dires de M. Sana, lors des éditions précédentes, il pouvait engranger 50 000 à 75 000 francs CFA en l’espace de deux jours. Et il n’est pas évident d’avoir cette somme dans son métier de tous les jours qu’est la mécanique au bout d’un mois. manutentionnaire 2« A chaque SIAO, je laisse mon activité de mécanique pour venir prendre les bagages des exposants et les acheminer jusqu’à leurs stands. Les prix, c’est 500 FCFA ou plus selon la quantité des bagages et la distance à parcourir. Je les transporte avec une petite charrette. Mais certains manutentionnaires portent les objets sur la tête », a expliqué notre interlocuteur.

Mais selon Abdoulaye Sana, à cette édition leur « business » n’est pas aussi florissant qu’à celles précédentes. « Cette année, il n’y a pas assez de clients. Je pense que c’est parce que l’évènement a été reporté que cela a découragé beaucoup de personnes. De plus, la cherté des stands fait qu’il n’y a pas eu plusieurs participants. Tout cela joue négativement sur notre business », a-t-il déploré. Qu’à cela ne tienne, il espère tirer son épingle du jeu, surtout aux derniers jours du Salon.

Visiblement, Abdoulaye Sana n’est pas seul dans ce business. En effet, parmi ces manutentionnaires du SIAO figurent des étudiants. Cependant, aucun d’entre eux n’a voulu s’exprimer à notre micro.

Ils sont nombreux, ceux qui profitent des manifestations de grande envergure pour se faire quelques sous. Et comme le dit un dicton, « il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens ».

Flora Sanou