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Salubrité : Quand un service public est transformé en dépotoir

dcharge 2Aujourd’hui en Afrique, et particulièrement au Burkina Faso, en raison de l'urbanisation galopante et de ses corollaires, l’assainissement et la gestion des déchets sont devenus de réelles préoccupations. Au Burkina Faso, les gouvernements successifs et même certaines associations tentent de résoudre ce problème en lançant des expériences nouvelles pour garder les villes propres.  Malgré ces énormes sacrifices en matière d’assainissement, la capitale burkinabè ploie toujours sous les ordures, surtout devant certains services publics. Ce jour mercredi 18 janvier 2023, une équipe de Radars Info Burkina s’est rendue à la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM), sur le site de la gare internationale de Ouagadougou (OUAGARINTER,) pour faire un constat.

Ce sont des sachets plastiques qui vous accueillent dès l’entrée principale de ce service sis à la Zone d’activités diverses (ZAD). Peu après l’entrée, en direction de l’échangeur de Ouaga 2000, ce sont des tas de cartons qui jonchent le sol. Un peu plus loin, l’on aperçoit des verres plastiques à usage unique, des coquilles d’œufs, des pneus usés, des cartons, sans compter les différents types de sachets de toutes couleurs, des bidons, etc.

Le hic, c'est que ces ordures s’amoncellent en ces lieux malgré les panneaux d’interdiction bien visibles sur le mur d’enceinte où il est écrit : « Interdit de stationner, interdit d'uriner, interdit de jeter les ordures, sous peine d’amende ».

ddchargePoursuivant notre marche, nous apercevons un panneau indiquant clairement : « Interdiction de déposer des marchandises ou autres objets ». Malgré cela, des ordures y traînent.

Au regard de cela, l’on est tenté de se poser la question suivante : est-ce l’incivisme qui a atteint son paroxysme ? Sinon, pourquoi un tel comportement ? Mais en poussant la réflexion, l’on se rend compte qu’il n’y a aucun bac à ordures devant ce service, comme dans plusieurs services publics au Burkina. Ainsi, les « déverseurs » de ces ordures pourraient prendre prétexte de cela pour se justifier.

Tout compte fait, le mal est là et persiste. Une sensibilisation de façon continue pourrait amener les auteurs de ces actes inciviques à se ressaisir. A cet effet, l’actualisation de l’opération « mana mana » pourrait probablement y contribuer.

Flora Sanou