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Journée mondiale des épidémies : Le Burkina lutte toujours contre certaines « maladies historiques »

aapaludismLe 29 décembre a été décrété au niveau mondial Journée de lutte contre les épidémies. Au Burkina Faso, les nombreuses avancées dans le domaine médical ont contribué à l’éradication de certaines maladies historiques, mais d’autres persistent et peuvent ressurgir à n’importe quel moment. Radars Info Burkina a consulté le ministère de la Santé à ce propos.

Le paludisme est la maladie qui fait le plus de ravages dans la population burkinabè. D’après le Dr Ambroise Ouédraogo du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), cette maladie constitue la première cause de consultation (37% des motifs de consultation), d’hospitalisation (55%) et de décès (15% des décès) dans les centres de santé. Il précise qu’en 2021, les services de santé ont enregistré 12 231 860 cas de paludisme avec 4 355 décès et une forte incidence de 569 cas pour 1 000 habitants. Ce qui signifie qu’en moyenne 12 personnes meurent chaque jour du paludisme au Burkina Faso, selon le médecin. Il faut reconnaître cependant que le paludisme n’est pas considéré comme une épidémie, à l’inverse du choléra et de la poliomyélite.

Concernant les maladies comme celle à coronavirus (COVID-19) et les épidémies de variole du singe ou de polio, des cas existent plus ou moins au Burkina Faso, selon les données du ministère de la Santé, qui fait cependant remarquer que chaque jour, les agents de santé publique enrayent les épidémies avant qu’elles ne se déclenchent. C’est le cas, par exemple, du choléra. Selon un récent rapport de « Resolve to save lives » rendu public le 11 octobre 2022, le Burkina Faso a réussi à enrayer cette maladie grâce à la prévention. « Grâce à des stratégies de préparation, de communication et de prévention, le Burkina Faso n’a connu que 4 cas de choléra en 2021, contrairement à l’Afrique de l’Ouest qui a enregistré près de 109 000 cas de choléra et plus de 3 700 décès. Chaque pays touché par le choléra a connu un taux de létalité supérieur à 1%, l’objectif international convenu, à l’exception du Burkina Faso, dont le taux de létalité était de 0 % », a mentionné « Resolves to save lives » dans son rapport.

Pour ce qui est de la COVID-19, en janvier 2022, les cas confirmés au Burkina depuis l’apparition de ladite maladie le 9 mars 2020 étaient d’environ 22 000 avec 395 décès. D’autres maladies infectieuses parfois historiques telles que la tuberculose, la méningite à méningocoque et les maladies sexuellement transmissibles comme l’hépatite B ou C, le VIH, la gonococcie, la syphilis, l’infection à chlamydiae, sont encore présentes au Burkina Faso.

Afin de permettre un suivi permanent et une évaluation régulière et continue du système de santé au Burkina Faso et de tenir compte des récents changements qui affectent le fonctionnement des structures sanitaires, le ministère de la Santé a mis en place la Direction du suivi, de l’évaluation et de la capitalisation (DSEC). D’autres mesures ont permis de renforcer la lutte contre certaines épidémies. Parmi celles-ci figurent la mise en œuvre de la gratuité des soins et des produits de santé pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, de même que la décentralisation effective.

Etienne Lankoandé