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Dépistage cancer du sein : « Précocement dépisté, il se guérit mieux et les conséquences sont moindres, tant socialement que financièrement, pour les patientes » (Pr Madina Napon)

aaprimoLe Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles de Gaulle (CHU-CG), dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein, a lancé une campagne de sensibilisation et de dépistage s’étendant du 14 au 25 novembre 2022. L’opération se déroule dans ses locaux, au service imagerie. Une équipe de Radars Info Burkina s’est rendue sur les lieux ce mercredi 23 novembre pour rencontrer les responsables de cette initiative et constater la mobilisation des femmes autour de cette campagne.

Selon la directrice de la pédiatrie Charles de Gaulle, Cyrille Priscille Kaboret/Ouédraogo, cette campagne a été organisée dans le cadre du mois d’Octobre rose pour encourager les femmes à venir se faire dépister à temps, de manière précoce, pour éviter la maladie ou pour commencer les soins rapidement s’il le faut. La pédiatrie a subventionné cette campagne dans le but d’accompagner les femmes. Et toute femme dépistée positive est prise en charge de manière holistique, à en croire la DG. Elle s’est réjouie de la tenue de cette 2e campagne et de la mobilisation des femmes.

Selon la cheffe du service d’imagerie médicale du CHU-CG, médecin radiologue, le professeur Madina Napon, cette campagne a été initiée d’autant plus que le cancer est une maladie grave. Précocement dépisté, il se guérit mieux et les conséquences sont moindres, tant socialement que financièrement, pour les patientes, a-t-elle notifié.

aasecundoLe dépistage comporte deux volets et concerne les femmes de 45 ans et plus, selon le professeur Madina Napon.

Il s’agit de la radiographie (qui est ici une mammographie) et du volet échographique. L’échographie est réalisée au cas par cas, donc deux examens sont réalisés éventuellement pour chaque patiente. Ces deux examens sont faits à 7 500 FCFA au cours de la campagne, soit la moitié du prix normal, a précisé la cheffe de service.

Il y a un fort engouement des femmes. Donc, tout le personnel d’imagerie médicale travaille, faisant même des heures supplémentaires, pour offrir le service qui sied, a rassuré la responsable du service d’imagerie, Madina Napon.

aatertioAu dire de cette dernière, un accompagnement est prévu sur tous les plans pour les femmes qui viendraient à être dépistées porteuses de lésions cancéreuses. « D’abord on est en rapport avec les médecins qui prennent en charge les atteintes morales du cancer. Donc il s’agira de mettre les patientes en contact avec ces médecins pour qu’ils les préparent psychologiquement. En plus de ce service psychologique, il y a le service social qui va les  accompagner pour les soins éventuels si les examens confirment la présence du cancer. Nous allons intervenir après cela dans le suivi en matière d’imagerie de ces patientes », a-t-elle expliqué.

aaquadroSi le dépistage révèle des lésions, la prise en charge sera précoce puisqu’elle sera faite avant la manifestation clinique du cancer, a fait remarquer le professeur Madina Napon

« Il ne faut pas avoir peur. Il faut venir se faire dépister, savoir qu’on n’a pas de pathologie et être tranquille pendant deux ans », a conclu le Pr Napon en invitant les femmes à davantage se faire dépister, surtout celles qui ne l’ont jamais fait.

Selon Adjara Paga, patiente venue de Fada N’gourma, cette campagne est une opportunité au regard de la réduction du coût des examens. Donc, elle est venue dans le but de voir si éventuellement elle a des lésions qui pourraient faire suspecter un cancer.

Une autre patiente du nom de Fatoumata Eudoxie Bara, qui est à son deuxième dépistage, a apprécié l’initiative car pour elle, cette opération permet aux femmes de connaître leur statut sémiologique. Mais pour cette dernière, l’État doit s’impliquer pour que ces examens médicaux soient gratuits pour les femmes car toutes n’ont pas les moyens pour supporter les frais d’examens.

Environ 500 patientes sont attendues pour cette campagne dont la fin est prévue pour le 25 novembre. A la date d’aujourd’hui, ce sont près de 300 femmes qui ont déjà été dépistées, soit une moyenne de 30 femmes par jour.

Flora Sanou