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Développement humain : Révélations du PNUD sur la situation de pauvreté du Burkina Faso en 2022

developLe Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a publié son rapport 2022 sur l’Indice du développement humain (IDH) en début septembre 2022. Même si le Burkina Faso y conserve sa place de 184e sur 191 pays classés, les indicateurs sont en baisse, ce qui traduit une dégradation très poussée des conditions de vie des populations. La pauvreté multidimensionnelle qui a consacré un pan aux disparités entre Burkinabè en dit long. Retour sur ce dernier volet du rapport de l’organisme onusien.

Dans la plupart des classements économiques, la mesure de la pauvreté est le plus souvent basée sur le revenu, comme le seuil de pauvreté. Cependant, le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) va plus loin en prenant en compte l’aptitude des citoyens de chaque pays à satisfaire un certain nombre de besoins, d’où la notion de développement humain. Les 191 pays classés en 2022 (le Tchad et le Soudan du sud en sont la lanterne rouge) sont répartis en pays au développement humain très élevé, pays au développement humain élevé, pays au développement humain moyen et pays au développement humain faible. C’est dans le dernier lot, c’est-à-dire celui des pays au développement humain faible, qu’est logé le Burkina Faso. A noter que le PNUD a considéré 2010 comme année de base pour calculer les indicateurs en 2021.

Et selon ce rapport de l’organisme onusien, le Burkina Faso a eu un indice de développement humain de 0,449 sur une moyenne de 0,518 pour les pays au développement humain faible, au nombre de 32. L’ancienne Haute-Volta a en outre perdu environ 29,8% dans le rapport d’inégalités sociales, se situant de ce fait à 0,315. Concernant les inégalités-genre, le Burkina Faso a été classé 157e sur les 191 pays étudiés. Ce dernier volet est l’unique point sur lequel le Burkina Faso a des résultats encourageants. En effet, en considérant la pauvreté multidimensionnelle, elle a un taux de 84,2% et fait du Faso le pays qui a le taux de pauvreté multidimensionnelle le plus élevé au monde, respectivement après le Niger (91,0%) et le Soudan du sud (91,9%). Dans le même ordre d’idées, l’intensité des privations est également très accrue avec un taux de 62,2%.

Selon le PNUD, les estimations de l’indice de pauvreté multidimensionnelle reposent sur l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition. Elle est le pourcentage de la population dont la pauvreté est multidimensionnelle, ajusté à l’intensité des privations. Pour des pays comme le Burkina Faso, ce sont des réalités plus qu’interpellatrices sur le mode de gouvernance économique. Il y a, par conséquent, nécessité à changer de paradigme pour espérer sortir la tête de l’eau.

Etienne Lankoandé