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Pertes blanches : « Chaque femme doit consulter un spécialiste en santé après ses menstrues » (Solange Gouba, sage-femme d’Etat)

prt2Les pertes blanches sont un sujet tabou dans nos sociétés et nombreuses sont les femmes qui ignorent l’utilité ou la dangerosité desdites pertes. Radars Info Burkina s’est entretenu sur ce sujet qui touche à l’intimité féminine avec Solange Gouba, sage-femme d’Etat et responsable du service de Santé maternelle et infantile (SMI) du centre médical urbain de Ouagadougou.

Les pertes blanches, désignées par le terme médical « leucorrhées », sont des sécrétions naturelles qui surviennent généralement après les menstrues. De couleur blanche, voire jaunâtre, elles sont produites par le vagin et l’utérus. De plus, elles varient selon les périodes, d’après la sage-femme d’Etat Solange Gouba.

L’importance des pertes blanches

Toujours selon Mme Gouba, les pertes blanches permettent au vagin de s’auto-nettoyer en évacuant les cellules mortes de sa surface (muqueuse vaginale), mais aussi la sueur ou encore la « mouille » liée au désir sexuel. Elles  permettent également une hydratation permanente ainsi qu’une lubrification vaginale.

 La variation des pertes blanches

Les leucorrhées (terme médical employé pour désigner les pertes blanches) peuvent être physiologiques ou pathologiques. Elles sont dites physiologiques ou normales lorsqu’elles sont inodores, fluides, épaisses ou légèrement laiteuses, blanches ou jaune clair et d’aspect transparent. Elles changent d’aspect juste avant les règles. À cette période, elles ont tendance à s’épaissir, à être plus abondantes et peuvent même foncer légèrement ou devenir jaunes. Elles deviennent transparentes, fluides et abondantes 4 jours avant l’ovulation et 24h après celle-ci.

Lorsqu’une femme est enceinte, ses pertes blanches augmentent en raison du taux élevé d’hormones produites par son corps puis par le placenta. Elles sont très abondantes et fluides, si bien que certaines femmes peuvent même avoir la sensation de « mouiller » en permanence. Ces sécrétions forment un enduit blanchâtre, parfois grumeleux et souvent glaireux.

Les pertes blanches sont en revanche qualifiées de pathologiques lorsqu’il s’agit d’une infection. Dans ce cas, il est urgent pour la femme de consulter un spécialiste en matière de santé.

prt uneLa nécessité d’aller en consultation

A en croire la sage-femme, des pertes blanches qui ne répondent pas aux normes susmentionnées requièrent une consultation. « Lors d’une infection vaginale (comme une mycose), les pertes blanches changent totalement d’aspect. Elles peuvent devenir très jaunâtres, rosées, voire verdâtres. Elles dégagent alors une désagréable odeur de poisson, deviennent grumeleuses, mousseuses ou crémeuses et peuvent s’accompagner de démangeaisons, de brûlures, d’irritations de l’appareil génital ou de fièvre. Si de tels symptômes apparaissent, la personne doit consulter un gynécologue afin d’être située sur la raison de ce changement d’aspect », précise-t-elle.

Quelques recommandations

Selon dame Gouba, il ne faut pas traîner avec des pertes blanches qui sont abondantes et sentent mauvais car si elles ne sont pas traitées, elles peuvent être source de stérilité. En outre, il est recommandé  d’éviter de nettoyer l’intérieur du vagin, que ce soit avec de l’eau, du savon ou un gel intime. « C’est une partie fragile du corps de la femme qui n’a pas besoin d’être nettoyée,  puisque l’organisme le fait lui-même. Il faut donc bannir  les douches vaginales, inutiles et néfastes pour la flore vaginale. Chaque femme doit normalement consulter après chaque cycle menstruel parce que certaines ont de mauvaises pratiques d’hygiène », a conclu l’agent de santé.

F.S.