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Procès Thomas Sankara : Les avocats demandent une liberté provisoire pour leurs clients

ptsc uneLe procès sur l'affaire Thomas Sankara a repris ce lundi 25 octobre et c’est parti pour des mois. Au programme,  il y avait l'appel des témoins et  la lecture de l'arrêt de renvoi des accusés et prevenus. Il y a eu des points de discussion relatifs à la demande des avocats de la partie civile que les témoins qui ne sont au Burkina soient auditionnés par visioconférence. Une requête sur laquelle  la partie adverse avait émis des réserves, mais qui a en définitive été agréée par le tribunal. Un autre point de discussion fut  la demande de liberté provisoire pour les accusés et prévenus formulée par des avocats de la défense, demande que la partie civile rejette. A ce sujet, le parquet donnera sa décision à l'audience du mardi 26 octobre.

Les avocats de la défense ont demandé une liberté provisoire pour leurs clients, invoquant des raisons de santé ainsi que l'âge avancé des accusés et prévenus. C’est seulement pour le général Gilbert Diendéré, déjà condamné à 20 ans de prison dans l'affaire du coup d'Etat manqué de 2015, qu'il n'a pas été question de demande de liberté provisoire. Selon la défense,  il n’y a pas de risque que les accusés se soustraient à la justice, au regard de leur âge avancé. En plus, ont argumenté ses avocats, beaucoup d'entre eux sont malades et certains ont des charges familiales qui requièrent qu'ils soient à la maison. Mais pour les avocats des parties civiles, ces arguments ne tiennent pas la route. Selon eux, si on accorde la liberté provisoire aux accusés, un jour viendra où aucun des accusés et prévenus ne  se présentera à l'audience. ptsc 2Par ailleurs, s'ils ont des responsabilités familiales, c'est parce qu'ils sont en vie, ont poursuivi ces derniers, car les victimes du 15-Octobre auraient aussi voulu vivre pour s'occuper de leurs familles. Sur ce, le tribunal a pris la décision de se prononcer à l'audience du 26 octobre.  

Bien avant, le parquet avait arrêté la liste des témoins. Certains de ces témoins n'étant pas au Burkina Faso,  la partie civile a demandé qu'ils soient auditionnés par visioconférence. Une demande que le parquet a estimée impossible à satisfaire, car vouloir faire des audiences en visioconférence, ce serait enregistrer le procès alors qu'il n'est pas permis de le faire. En plus, d'après elle, le tribunal n'a pas les moyens de procéder à des auditions par visioconférence. Sur ce point,  la partie civile s'étonne qu'en ce 21e siècle on ne soit pas capable de faire des audiences par visioconférence ici alors que cela se fait ailleurs. Alors que même la loi, notamment l'article 119 du Code de justice militaire, le prévoit.

Quant aux avocats de la défense, ils se sont opposés à cette demande de la partie civile, invoquant le même article qui dispose que lorsqu’un témoin n'est pas présent, on peut passer outre. C’est sur ces divergences des différentes parties que le tribunal a suspendu l'audience pour se concerter.  A son retour, il a autorisé les audiences par visioconférence en précisant que cela serait diligenté par le ministère de la Défense nationale et des Anciens Combattants. Quant aux témoins,  le tribunal les a autorisés à rentrer en donnant des consignes sur le programme de passage de chaque témoin. Selon le tribunal, il y aura cinq témoins par jour à la barre L'audience reprend ce mardi 26 octobre à 9h.

Barthélémy Paul Tindano