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Riposte à la COVID-19 : Les volontaires de santé en service à l’aéroport international de Ouagadougou ne perçoivent plus leurs rétributions depuis 3 mois

rpost uneDans une correspondance parvenue à la rédaction de Radars Info Burkina le 23 avril, les agents de santé chargés de la riposte à la COVID-19 en poste à l’aéroport international de Ouagadougou «dénoncent une gestion malsaine, chaotique, réclament les arriérés de paie et exigent que la  lumière soit faite sur la gestion des fonds».

Janvier, février et mars, ce sont les mois de prise en charge réclamés par les agents de santé chargés de la riposte à la COVID-19 en poste à l’aéroport international de Ouagadougou. Cette prise en charge s’éléverait à 7 500 F par jour.

Constitués de fonctionnaires (agents ayant un numéro matricule) et de stagiaires (sans numéro matricule), ces agents percevaient un montant fixe de 10 000 F par jour dans le cadre de la riposte à la COVID-19, un montant qui a été revu à la baisse et ramené à 7 500 F uniquement pour les “sans matricule”, et cela sans aucune notification de la part de la direction.

Depuis le mois d’octobre, les agents comptaient des arriérés de prise en charge de 5 mois, février inclus. Par une correspondance de la direction régionale de la Santé, ceux appelés ‘’volontaires’’, c’est-à-dire n’ayant pas de matricule, étaient invités à passer à la caisse le 25 février pour entrer en possession de leur dû, mais grande fut la surprise de ces agents de constater que la prise en charge ne couvrait que les mois d’octobre, de novembre et de décembre, soit 3 mois au lieu des 5. « Le souci majeur est que contrairement aux fois passées, le nombre de jours pris en compte était de 15 au lieu de 30 ou 31 selon le mois », s’est étonné un des plaignants avant de préciser que tous les volontaires n’ont pas pu avoir leur paie pour cause d’erreurs sur l’orthographe des noms.

rpost 2Suite à une mobilisation d’une délégation des agents le 14 avril dernier, le directeur régional de la Santé a déclaré que tout était prêt pour le paiement des deux mois d’arriérés en attendant les signatures de trois ministres : ceux de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de l’innovation  et celui de l’Economie et des Finances. Les agents ont été aussi rassurés sur le montant des arriérés de deux mois à hauteur de 7 500 F/jour.

Mais contre toute attente, un nouvel arrêté (2021-065/MS/MESRI/MINEFID) signé en date du 09 avril 2021 par ces trois ministres fixe le taux de rétribution à 5 000 F/jour et pour 15 jours maximum et il précise que la période concernée s’étend du 1er janvier au 31 mars 2021.

« Nous voulons comprendre cette différence dans la paie de 10 000 F à 7 500 F puis 5 000 F pour les agents n’ayant pas de matricule », fulmine un des mécontents. Comment un arrêté signé en date du 9 avril peut s’appliquer aux rétributions antérieures ? En effet, en son article 8, le texte administratif dit : “le présent arrêté prend effet pour compter du 1er janvier 2021 et abroge les dispositions antérieures (…)”.

Nos tentatives d’obtenir le son de cloche de la direction régionale de la Santé sur cette affaire sont restées vaines.

Pour l’heure, ces agents chargés de la riposte à la COVID-19 à l’aéroport sont dans l’attente dans l’espoir que leur situation sera régularisée.

Sié Mathias Kam (stagiaire)