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Santé : « Les médicaments traditionnels sont un héritage que nos ancêtres nous ont légué » (Mariam Yougbaré, tradi-thérapeute)

snt uneElément important du patrimoine culturel, la médecine traditionnelle a toujours été la source de santé primaire de la majeure partie de la population africaine en général et burkinabè en particulier. Selon Mariam Yougbaré, tradi-thérapeute, cela est dû au fait que « les médicaments traditionnels sont un héritage que nos ancêtres nous ont légué ».

Reconnue par le ministère de la Santé, la médecine traditionnelle contribue à la prise en charge des nombreux malades qui bien souvent non pas accès à la médecine moderne, jugée trop coûteuse. Selon Mme Yougbaré, « l’essentiel est que la guérison soit au bout ». A l’en croire, la capacité de soigner avec la médecine traditionnelle est un héritage qui lui a été légué par ses parents. « La transmission de ce savoir se fait par génération et par initiation. On ne devient donc pas du jour au lendemain guérisseur ; au préalable, il faut acquérir des connaissances fournies par les ancêtres et la nature », explique-t-elle avant d’ajouter : « La nature ne ment pas. »

snt 2Véritable pharmacie traditionnelle, les locaux de cette tradi-thérapeute accueillent des personnes de toutes les catégories sociales à qui elle propose des médicaments contre l’asthme, l’hypertension artérielle, les ulcères, le diabète, les hémorroïdes, etc.

La plupart des patients satisfaits ne manquent pas de revenir chez la guérisseuse.  «C’est une joie pour nous de voir un patient revenir nous dire que grâce à nos produits il est guéri», nous confie-t-elle. Ernest Yonli, l’un des patients que nous avons trouvé sur place, nous raconte comment il a connu cette tradi-thérapeute.  «C’est mon épouse qui m’a recommandé d’aller la voir, car je souffrais d’ulcères », nous dit-il.

Selon les témoignages recueillis sur le terrain, les produits de Dame Yougbaré sont accessibles à tous.  «Je vends souvent mes produits à un franc symbolique, et c’est après guérison que les clients me donnent ce qu’ils peuvent », conclut-elle.

Mathias Sié Kam (stagiaire)