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Grève générale de 48h de la coalition syndicale : Le service minimum assuré au CHU Yalgado-Ouédraogo

grvg uneAprès son meeting le samedi 4 juillet 2020, la coalition syndicale a lancé un mot d’ordre de grève générale de 48h qui a débuté aujourd’hui, 8 juillet 2020, en vue d’exiger la satisfaction de sa plate-forme revendicative. Radars Info Burkina s’est rendu dans quelques services. Lisez son constat.

Dans la cour du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO), les mouvements de personnes sont ceux habituels. Une ambulance des sapeurs-pompiers est en train de quitter le service des urgences. Au niveau de la maternité, la salle d’accouchements est fonctionnelle.

«Je suis venue pour mon pansement post-césarienne, mais on m’a fait savoir qu’il y a grève aujourd’hui et demain. Je vais donc revenir vendredi », nous confie Mme Ilboudo, tenant son bébé dans les bras. Une autre femme est assise à même le sol, adossée à un des murs du bâtiment. « Je suis venue rendre visite à une femme qui a accouché récemment. On lui a donné des examens à faire mais à cause de la grève, elle n’a pas pu les effectuer pour le moment », nous dit-elle.

Aux urgences pédiatriques, plusieurs salles sont occupées par des personnes en blouse blanche. Des soins sont administrés à des enfants et le service minimum y est assuré. Selon une source proche de la direction, la néonatalogie n’est pas concernée par la grève. Le service minimum est assuré dans les autres services.

grvg 2Aux urgences traumatologiques, nous constatons qu’il y a beaucoup de monde. M. Sawadogo, qui y est avec un patient, nous confie : « Ils ont prévu de nous libérer aujourd’hui. Le major était de passage. Nous attendons le médecin mais apparemment il est pris. Le problème est qu’ils sont débordés. Les accidentés sont nombreux». Aux urgences psychiatriques nous croisons Modeste Méda, secrétaire général adjoint du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) au CHU-YO. « Nous sommes en train de faire le tour des différents services pour voir comment la grève est suivie. Nous avons mis en place un dispositif au niveau des urgences et des blocs opératoires, où le service doit se poursuivre. Nos militants y sont pour assurer le service minimum. Nous nous assurons que les agents sont présents pour le travail. Le constat est que dans les services où nous avons décidé de ne pas travailler, le mot d’ordre est respecté. grvg 3C’est le même cas dans les services où nous assurons le service minimum. Mais à ce niveau, nous avons des difficultés avec nos militants puisque nous leur disons de rester travailler alors que par la suite ils sont victimes de coupures de salaire. Néanmoins nous leur avons demandé de rester travailler. Nous sommes satisfaits que les dispositions que nous avons prises soient bien respectées », a-t-il affirmé.

Après le CHU-YO, nous nous rendons au Trésor public. Dans la première salle d’accueil, tous les guichets sont fermés. Les sièges sont vides de clients. Mais un peu plus loin, nous remarquons la présence de quelques clients dans une autre partie du bâtiment. Beaucoup d’entre eux ont des chèques en main. A cette aile du bâtiment, 5 guichets sont fonctionnels.

Selon la coalition syndicale, « cette grève vise, une fois de plus, à interpeller le gouvernement sur la nécessité d’une résolution diligente et correcte de la plate-forme contenue dans le préavis de grève du 27 février 2020 ainsi que de la levée et de l’arrêt des mesures répressives contre les travailleurs en lutte ».

Aly Tinto