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Vie d’artiste et journalisme : Une mayonnaise qui peut prendre

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Ils sont artistes mais également journalistes burkinabè. L’un fait du slam et l’autre de la variété. Ils ont en commun deux passions et ils n’entendent pas léser une au détriment de l’autre. Il s’agit de Raïssa Compaoré et de Hamtusin, à l’état civil Mahamad Sangaré. La plume et le micro sont leurs outils préférés.

Le journalisme et la vie d’artiste semblent faire bon ménage. Ce n’est pas Hamtusin, à l’état civil Mahamad Sangaré, qui dira le contraire. En effet, Hamtusin est journaliste sportif dans une télé de la place. Depuis peu, il s’est lancé dans le slam sans beaucoup de difficulté. « C’est une passion qui sommeillait en moi », a-t-il confié. « Messages de mes Sages », c’est le titre de son premier opus. Mon premier album était basé sur la cohésion sociale. Il s’intitule « Message de mes sages ». « On voulait ramener la population burkinabè vers nos valeurs ancestrales », a-t-il dit. L’objectif, a-t-il souligné, était pour lui de se faire un nom et une image dans le paysage du showbiz burkinabè en général et du slam en particulier. oab 2Il ajoute qu’aucune passion ne prime sur l’autre. « Je dirais que pour le moment, c’est moitié-moitié. Le temps que je consacre au journalisme est à peu près le même que celui que je dédie à la musique. Pour le moment rien ne prédomine véritablement sur l’autre. Aujourd’hui de par le monde, c’est ce qui se fait. Les gens ont deux, voire trois casquettes, à la fois ; ce qui permet d’arrondir les fins de mois. Cela permet aussi d’explorer nos talents cachés pour ne pas mourir avec », a-t-il répondu. Tout, à l’en croire, dépendrait d’une bonne organisation.  « Quand il y a des prestations dans la journée, je m’arrange avec la hiérarchie pour y aller », a-t-il ajouté. Il précise tout de même qu’il a le soutien des premiers responsables de la télévision dans laquelle il exerce en tant que journaliste.

oab 3Raïssa Compaoré, elle, fait de la musique depuis une quinzaine d’années. Passionnée de culture, elle ne boude pas les occasions de se rendre sur les sites touristiques du Burkina. Elle est aussi très engagée socialement pour avoir mené des activités en faveur de personnes indigentes. Elle indique que son métier de journaliste occupe la majeure partie de son temps, vu qu’elle est chargée des médias à l’Assemblée nationale. « L’information y est très dynamique », a-t-elle relevé. Tout n’a pas été rose dès les premiers moments. Dans d’autres organes où elle est passée, elle dit avoir fait des pieds et des mains pour poursuivre le journalisme et la musique. « Je me rappelle qu’une fois je suis allée à un reportage où je devais prester. J’ai fait mes images, suis ensuite montée sur la scène prester et après cela j’ai fait mes interviews. Cela a étonné beaucoup de gens », s’est-elle rappelée. Et d’ajouter : « Dans d’autres coins où j’ai également travaillé on me disait : ‘’Fais ton travail ; ce que tu feras après, ce n’est pas un problème.’’ » « Les gens ne viendront pas forcément vers toi pour te dire qu’ils te soutiennent mais quand tu as une activité culturelle, ils ne t’empêchent pas de t’y consacrer», ajoute Raïssa Compaoré. Qu’à cela ne tienne, à l’AN, où elle travaille, elle affirme avoir le soutien non dissimulé de sa hiérarchie.

Obissa