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Respect du couvre-feu : Quand le laisser-aller s’installe

cfire uneDans le discours que le chef de l’Etat burkinabè a adressé à la nation le 20 mars dernier, un certain nombre de mesures ont été prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie de coronavirus. L’instauration d’un couvre-feu de 19h à 5h du matin en faisait par exemple partie. Les horaires du couvre-feu ont été réaménagés depuis le 20 avril afin de permettre à certaines activités nocturnes de survivre, et cela fera bientôt un mois que les Ouagavillois, à partir de 21h, sont obligés d’être chez eux. Mais les citoyens respectent-ils vraiment le couvre-feu ? La rédaction de Radars Info Burkina a fait le constat.

Il est 21h moins 15 à Gounghin et nous voyons de nombreux automobilistes et motocyclistes qui roulent à tombeau ouvert, dévalant les rues. Chacun est, selon toute vraisemblance, pressé de regagner son domicile, comme si l’heure d’entrée en vigueur du couvre-feu l’avait surpris. Non-respect de la limitation de vitesse et des feux tricolores, en somme, le Code de la route est royalement foulé aux pieds, avec les risques de télescopage que pareille attitude comporte Si certains sont pressés de rentrer, d’autres par contre prennent tout leur temps, comme s’ils n’étaient guère concernés par l’heure du couvre-feu. A 21h, nous voyons une boutique toujours ouverte devant laquelle des jeunes, assis, sont en train de causer. Nous demandons alors au boutiquier s’il sait qu’à pareille heure sa boutique devrait être fermée. Il répond par l’affirmative mais s’empresse d’ajouter que les clients continuent de venir, donc il ne peut pas fermer. cfire 2« Nous fermons vers 22h  parce qu’il nous faut ranger avant de fermer. Et au moment où nous voulons ranger, ce n’est pas possible parce que les clients continuent d’affluer ». Les jeunes assis devant la boutique renchérissent que les patrouilles policières ou de la gendarmerie ne commencent qu’à 22h, donc ils peuvent encore traîner un peu. Nous constatons même que beaucoup de citoyens restent assis devant leur domicile après 21h, invoquant la forte chaleur.

Lorsqu’un contrevenant au couvre-feu est interpellé, son engin est saisi et lui-même conduit au commissariat pour y passer la nuit. Le constat que nous avons fait est que les Ouagavillois, d’une manière générale, ne respectent plus le couvre-feu. Beaucoup disent en avoir marre de ce couvre-feu, instauré depuis mars, bien que cela l'ait été pour le bien de tous.

Elza Nongana (Stagiaire)