Suite aux attaques terroristes récurrentes, le Burkina Faso connaît une situation de crise humanitaire. Les violences liées au terrorisme ont provoqué le déplacement de près de 300 000 Burkinabè. Pour venir en soutien au gouvernement dans ses efforts de prise en charge des déplacés, il a été lancé officiellement le 1er août 2019 à Ouagadougou la campagne « Faisons un geste » par les organisations membres de la CODEL, qui vise à susciter un élan de solidarité national au profit de ces groupes vulnérables. A un mois et demi du lancement, Radars Info Burkina, est allé sur un des sites de collecte des dons à Ouagadougou.
En cette matinée du jeudi 19 septembre, nous arrivons au siège de l’association Semfilms Burkina. C’est un des différents sites de collecte des dons pour subvenir aux besoins de première nécessité de ces personnes déplacées. A l’accueil, ce sont des tas de sacs de vivres, des sacs de vêtements, des matelas, des nattes que nous constatons.
« Je suis venue remettre des dons. Ce sont des vêtements. Je lance un appel à mes frères et sœurs de surtout vraiment laisser parler leur cœur. On se dit quelquefois qu’on n’a pas assez pour donner. Mais avec un peu de volonté et de détermination, on peut remettre quelque chose, surtout que ce sont nos frères qui ont quitté leur terre, qui ont tout laissé derrière eux pour trouver refuge quelque part », conseille Aïda Zongo, une donatrice.
Selon Mouniratou Lougué, coordonnatrice de l’action humanitaire « Faisons un geste », à un mois et demi du lancement de la campagne, il y a un engouement des Burkinabè de l’intérieur ainsi que ceux de la diaspora pour cette action. Beaucoup de personnes se sentent concernées par cette situation des personnes déplacées internes.
Les principaux donateurs ont des profils divers. Il y a aussi bien le citoyen lambda que des structures. Des personnes anonymes également viennent faire des dons, tout comme il y a des groupes de personnes qui se mobilisent pour des gestes.
« On reçoit des dons aussi bien en nature qu’en espèces. Les dons en nature, ce sont principalement des vivres. On reçoit également beaucoup de vêtements, de matelas, de nattes, des ustensiles de cuisine… Il faut noter que les besoins essentiels des déplacés, ce sont surtout les vivres. Pour les dons en espèces, on a lancé une collecte en ligne sur le site LEETCHI.COM/C/FAISONS-UN-GESTE. Mais ces dons, nous ne pouvons pas y toucher avant la fin de la campagne, c’est-à-dire fin octobre 2019. Il y a aussi un compte bancaire et les mobiles money. Pour le moment, nous avons fait deux dons, notamment aux déplacés à Ouahigouya et à Barsalogho », fait savoir Mouniratou Lougué.
A l’en croire, dans les semaines à venir il y aura des déplacements pour remettre des dons à des déplacés. « Nous sommes en train de réfléchir à comment identifier des sites où le besoin se fait sentir », précise-t-elle.
Elle remercie toutes les personnes de bonne volonté qui ont pensé aux personnes déplacées ainsi que ceux qui ont donné de leur temps pour s’engager dans cette campagne qui arrivera à terme en octobre 2019.
Aly Tinto (Stagiaire)