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59 ans d’indépendance du Burkina Faso : Des citoyens se prononcent sur les présidents qui ont le plus marqué l’histoire du pays

eee une5 août 1960 : la Haute-Volta, actuel Burkina Faso, accède à la souveraineté. En 59 d’existence le Faso a eu 9 présidents, soit 3 civils et 6 militaires. Il a également connu des régimes d’exception, une révolution, 4 républiques et plusieurs transitions civiles et militaires. A l’occasion de ce jour anniversaire, de jeunes citoyens se prononcent sur les présidents burkinabè qu’ils admirent le plus. Lisez plutôt.

« Chacun des présidents qui se sont succédé a joué sa partition, de Maurice Yaméogo à Roch Kaboré. Mais Blaise Compaoré demeure pour moi le plus médiocre. J’admire beaucoup Thomas Sankara pour sa vision et son pragmatisme qui ont produit des résultats en si peu de temps. Sankara était en avance sur son époque. J’apprécie aussi Jean Baptiste Ouédraogo pour son pacifisme et Michel Kafando qui a réussi sa mission, bien que certains le vilipendent. Je félicite les acteurs de la transition politique d’avoir réussi la mission qui leur était assignée », affirme Relwendé Zida.

Mais pour Désiré Gouba, « Blaise Compaoré était le meilleur président car avant tout c’est un homme plein, il savait comment résoudre les problèmes et trouver des solutions pour le pays. Sous sa gestion le pays était en sécurité. Il y avait une bonne économie et les choses bougeaient. Aujourd’hui ça n’existe plus. Le pouvoir actuel est le plus nul, ils ont noté la gestion de Roch Kaboré à 04/10, moi je pense qu’il mérite plutôt 00/10. On doit même sanctionner ce pouvoir.  »

« Thomas Sankara est le meilleur président de l’histoire du Burkina pour sa vision d’un développement structurel du Burkina et de l’Afrique en général. Il avait le courage, les idées d’un développement endogène. Il y a eu également un grand travail qui a été abattu par les acteurs de la transition en un court laps de temps ; ils ont accompli de grandes choses. Ils ont réussi la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)  alors que le pouvoir actuel montre son incapacité à dissoudre les koglwéogo depuis les événements survenus à Yirgou. Le pouvoir actuel estime qu’il y a la liberté d’expression, qui est son acquis,  pourtant si vous remarquez depuis la mort de Norbert Zongo la liberté d’expression est devenue une réalité, chose que les dirigeants actuels travaillent à limiter », déclare Issiaka Ouédraogo

eee 2Zakaria Nombré, quant à lui, trouve que « le président Sankara était le plus audacieux ; il a montré une nouvelle façon de faire et en 4 ans le Burkina Faso avait atteint l’autosuffisance alimentaire avec plusieurs autres acquis que malheureusement Blaise Compaoré a travaillé à perdre durant ses 27 ans de gestion. Et c’est la même chose aujourd’hui avec le pouvoir du MPP ». 

eee 3La plupart des jeunes à qui nous avons tendu notre micro se sont limités aux chefs d’Etat des années 80 à nos jours. Plusieurs avouent ne pas savoir grand-chose de la gestion des trois premiers présidents que furent Maurice Yaméogo, Sangoulé Lamizana et Saye Zerbo. Thomas Sankara reste l’idole de la plupart des jeunes gens.

Nous sommes à la veille des soixante ans d’indépendance du Burkina Faso et une grande partie de l’histoire de ce pays reste enfouie dans les archives, ignorée par sa jeunesse qui pourtant constitue l’avenir du pays. Le besoin de s’approprier cette histoire afin d’en tirer des leçons pour l’avenir est plus que nécessaire.

Péma Neya (Stagiaire)