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Forces armées nationales : 60 élèves officiers reçoivent leurs épaulettes

epaul uneUne semaine après la sortie de la 10e promotion d’élèves sous-officiers d’active au camp Bila-Zagré, c’était le tour du camp Thomas-Sankara, à Pô, d’abriter le samedi 3 août 2019 dans la soirée la cérémonie consacrant la fin de la formation des élèves officiers d’active de la 18e promotion de l’Académie militaire Georges-Namoano. C’était en présence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, chef suprême des armées.

Il est 17 heures à l’Académie militaire Georges-Namoano de Pô, dans la province du Nahouri.  Personnalités politiques, hiérarchie militaire, populations de cette commune et différentes troupes de l’armée sont déjà installées pour assister en présence de Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso et chef suprême des armées, au port des épaulettes des élèves officiers de la 18e cuvée, baptisée «promotion combativité».

«Entrée en stage le 23 septembre 2017, cette promotion de 62 stagiaires a affronté pendant 106 semaines les dures réalités de la formation d’officier. Des collines de Manon à celles du Bafudji, dans la sueur et parfois le sang, mais toujours dans le pur esprit de la formation militaire, ces élèves ont appris, en plus des connaissances tactiques et techniques, des valeurs telles que l’humilité, le sens du devoir, le dépassement de soi et l’intérêt collectif», a déclaré le lieutenant-colonel Didier Yves Bamouni, commandant de l’Académie militaire Georges Namoano.

Selon lui, cette formation de cadres supérieurs des forces armées vise deux objectifs qui sont : former des officiers aptes physiquement et moralement au métier des armes, d'une part, et former des officiers aptes au commandement d’une unité d’infanterie, que ce soit dans un environnement de paix, de crise ou de guerre, d'autre part.

Au total 60 élèves officiers originaires de 12 pays africains ont suivi cette formation qui aura duré deux ans. Ce sont : 1 Béninois, 1 Camerounais, 1 Congolais, 2 Ivoiriens, 1 Djiboutien, 2 Gabonais, 1 Guinéen, 2 Maliens, 1 Nigérien, 1 Sénégalais, 2 Togolais et 45 Burkinabè. Parmi eux, 3 femmes.

epaul 2«Désormais aguerris au métier des armes et aptes au commandement, nous prêterons main-forte aux troupes déjà au front et qui engrangent des victoires que nous saluons et dont nous comptons amplifier la portée dans cette lutte contre le terrorisme qui menace la stabilité de nos pays», a assuré Stéphane Abdoul Kader Somé, délégué de cette 18e promotion.

Quant à Moïse Miningou, chef d’état-major général des armées, dans son adresse il a eu une pensée pieuse pour feu Moumouni Gambo, lieutenant et précédemment commandant de la première brigade de la présente promotion, tombé sur le champ de bataille dans la région du Centre-Est. Une minute de silence a été observée à la mémoire de tous ceux qui, comme lui, sont morts pour la patrie, mais aussi à la mémoire de toutes les victimes de la barbarie terroriste.

«L’histoire du terrorisme nous enseigne que les groupes terroristes sont toujours dans une stratégie de guerre d’usure et de longue durée. Or, le stratège chinois Sun Tzu recommande à toute armée d’éviter les longues guerres au regard de leurs effets socio-économiques désastreux pour la nation et d’opter pour des actions décisives. Il est donc important de mobiliser davantage tous les fils et filles de la nation pour une  action décisive et rapide contre ces groupes obscurs, action qui pavera la voie de notre développement socio-économique», a indiqué le général Miningou.

Le clou de cette cérémonie empreinte de solennité a été le port des épaulettes aux désormais officiers militaires. A ce propos,  le président du Faso a d’abord donné le nom de baptême «Combativité» a cette 18e promotion, puis il a porté à Yacouba Sankara, major de la promotion, ses épaulettes d’officier.

«En décidant de prendre ce nom de promotion, c'est en même temps un nom de combat, un nom d'engagement,  un nom d'abnégation face au défi majeur que nous avons à relever au Burkina Faso et dans les pays du G5 qui est la lutte contre le terrorisme», a relevé le président du Faso.

Le commandant de l’Académie, dans son allocution, a sollicité un mur pour le camp, des bus, et l’amélioration de la qualité de la connexion Internet.

Des défilés des différentes troupes présentes  et un feu d’artifice ont clos la cérémonie.

Aly Tinto (Stagiaire)