C’est la période des vacances scolaires et le constat est que même si les classes sont fermées dans les établissements secondaires, l’administration, elle, assure la continuité du service. Radars info Burkina a fait un tour dans 2 grands lycées publics de Ouagadougou pour un constat et pour savoir en quoi consiste concrètement la permanence.
Le lycée Nelson Mandela, en cette matinée du 31 juillet 2019, est quasi désert et un silence absolu règne dans la cour de l’établissement. Aucune classe n’est ouverte. Mais de l’autre côté de l’enceinte scolaire, se dresse un bâtiment avec des tableaux d’affichage à l’entrée. Quelques personnes sont assises à l’accueil.
«Ce sont les vacances. Comme les élèves sont au repos, les tâches ont considérablement diminué pour l’administration. Mais nous avons mis en place une permanence consistant à assurer la continuité du service. Ainsi, en fonction des périodes certains agents profitent de leurs vacances, pendant que d’autres assurent le service et cela, à tour de rôle. Jusqu’à présent tout se passe bien», assure Victorien Bamon, proviseur du lycée Nelson Mandela.
Il précise que ce sont principalement des parents d’élèves et des élèves qui viennent les voir pour prendre des renseignements sur les inscriptions ou pour des retraits de bulletins.
Au secrétariat, Moïse Adibissy est concentré sur son bulletin qu’il vient de récupérer. «Je suis venu chercher mon bulletin. Je suis exclu de la classe de 4e mais je compte m’inscrire dans un lycée technique à la rentrée prochaine afin de continuer les études», dit-il.
Agnès Somé, attachée d’éducation au lycée Nelson Mandela, est occupée à chercher un document pour un parent d’élève. «C’est le dernier jour de mon temps de permanence qui est de deux semaines. Nous sommes là pour remettre les bulletins, les certificats de scolarité, les relevés de notes, les attestations de niveau aux élèves et aux parents d’élèves. Nous ne rencontrons pas de difficultés particulières. Quand un parent vient, nous essayons de le satisfaire autant que possible», nous dit-elle.
Elle nous confie également que certains élèves, qui savent pertinemment que leur moyenne de classe n’est pas bonne, affirment cependant le contraire à leurs parents. C’est seulement quand lesdits parents partent retirer le bulletin de fin d’année de leur rejeton qu’ils découvrent que celui-ci leur a menti et qu’en réalité il est exclu ou doit reprendre sa classe.
«Il peut arriver que nous refusions de remettre à un apprenant son bulletin. Par exemple si un élève doit à l’établissement un livre, il faut qu’il le rende au préalable avant qu’on lui remette son bulletin», ajoute Agnès Somé.
Nous continuons au lycée Philippe Zinda Kaboré. Là-bas, il y a de l’affluence au niveau de la permanence.
«S’agissant de l’organisation, la permanence est assurée par l’ensemble du personnel administratif qui est réparti en plusieurs groupes qui passeront à tour de rôle pendant tout le temps que dureront les vacances. Il y a un chef de service qui est systématiquement responsable de la permanence, accompagné de différents acteurs de différents services comme le provisorat, la vie scolaire, l’intendance», explique Alexis Kyelem, proviseur du « noble Zinda ».
Rihanata Bonkoungou, nouvelle brevetée, est accompagnée par sa mère pour le retrait de son bulletin de 3e. Elle compte en profiter pour solliciter une place en classe de seconde A dans cet établissement.
Aly Tinto (Stagiaire)