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Utilisation d’organismes génétiquement modifiés au Burkina : un risque potentiel pour la population

ogm uneBien que certaines découvertes et innovations scientifiques aient incontestablement contribué à révolutionner le quotidien de l’espèce humaine, la science a également fait la preuve de ses limites. Et c’est une vérité de La Palice de faire remarquer que certaines trouvailles sont à l’origine de problèmes de santé chez les humains, tout comme leur fâcheuse incidence sur l’environnement ne souffre aucune contestation. C’est dans cet ordre d’idées, par exemple, que des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer les méfaits des organismes génétiquement modifiés (OGM), l’usage des pesticides et herbicides de même que ce qu’il est convenu d’appeler le forçage génétique.

Nombreuses sont les organisations qui mènent des campagnes de sensibilisation aux dangers probables de certaines trouvailles de la science. De plus en plus de multinationales responsables de la production d’organismes génétiquement modifiés (OGM), de pesticides et d’herbicides sont ainsi mises à l’index dans la mesure où cela fait de nombreuses victimes partout dans le monde. Selon le porte-parole du Collectif citoyen pour l’agroécologie (CCAE), Ali Tapsoba, l’Afrique est devenue la destination privilégiée des bricoleurs du vivant en raison de la prise de conscience en Europe, en Amérique et en Asie de la dangerosité de leur « alchimie ». « Nous assistons à une augmentation des superficies de production d’OGM. Le maïs, le niébé, le manioc, le coton, la banane, le cacao sont déjà cultivés dans certains pays ou sont dans le collimateur de la vulgarisation ; les cultures maraîchères ne sont pas en reste », fait-il remarquer.

De l’avis des défenseurs de l’environnement, après l’échec du coton Bt, qui a détruit le tissu économique et social des paysans, aucune étude n’a été menée à ce sujet pour en mesurer l’impact sur la santé des humains, des animaux et de l’environnement. Relativement à la question du niébé Bt qui est en milieu confiné en recherche, le Collectif citoyen pour l’agroécologie met en garde contre un risque de la plus grande intoxication alimentaire de l’histoire si cette légumineuse sortait en champ ouvert.

ogm 2Outre l’empoisonnement auquel le système alimentaire est exposé, les Africains sont en train de devenir des cobayes humains pour une expérience suicidaire, selon Ali Tapsoba. « Nous voici à la place des souris ou des rats de laboratoire pour servir directement de cobayes », dénonce-t-il. En effet, cette expérience est une première qui sera réalisée en dehors des laboratoires et « les Burkinabè seront les premiers cobayes humains de l’histoire de l’humanité de cette science hasardeuse. C’est du terrorisme scientifique ! Encore une médecine coloniale », déplore M. Tapsoba.

Ledit Collectif martèle que la souveraineté alimentaire et sanitaire passe par une bonne politique sanitaire qui articule médecine moderne et celle traditionnelle basée sur les plantes en plus des bonnes pratiques de production endogènes dans une vision politique d’hygiène et d’assainissement accompagnée par une recherche scientifique au service de l’humanité.

Edwige Sanou