Warning: symlink() has been disabled for security reasons in /htdocs/plugins/content/multithumb/multithumb.php on line 128

Rumeurs pénurie de carburant : Le gouvernement burkinabè rassure

parolat uneLe traditionnel Conseil des ministres s'est tenu le mercredi 20 avril 2022 au palais de Kosyam sous la présidence du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, chef de l'Etat. À l'issue de ce huis clos gouvernemental, le porte-parole de l'exécutif, Lionel Bilgo, et son collègue du Commerce se sont prêtés aux questions des journalistes, lesquelles avaient trait à la spéculation sur les hydrocarbures.  Ces 2 membres de l’équipe gouvernementale ont, à cette occasion, assuré qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, car il y a suffisamment de carburant en stock.

Les mardi 19 et mercredi 20 avril 2022, les stations d'essence dans certaines villes, surtout Ouagadougou,  ont été envahies par des hommes et des femmes pour faire, qui  le plein de sa moto, qui le plein de sa voiture ou encore des réserves dans des bidons, voire des fûts. Cette situation est consécutive à une information faisant cas de rupture de carburant à la Société nationale  burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY).  Malgré l'appel au calme du premier responsable de la SONABHY, la population s'est donc ruée sur les stations-service et en a même “vidé’’ certaines. Une regrettable situation qui a fait réagir le ministre Tall du Commerce en ces termes :  "On a la malchance, si je peux le dire, d'être dans une situation où  nos concitoyens ne croient plus beaucoup à la parole de leurs dirigeants.  Cela fait que malgré les appels au calme, l'assurance et les réassurances, il y a une sorte de psychose qui entraîne des demandes massives de carburant. C'est le  fait de vider les réservoirs de ces stations d'essence qui a créé cette pénurie, qui était du reste inutile".

Le ministre Abdoulaye Tall a également précisé qu'il y a une exportation illicite du carburant du Burkina Faso vers d'autres pays, une pratique qui contribue aussi à ‘’vider'' les stations d'essence nationales. "On a des pays voisins côtiers, notamment l’un d'eux où la différence de prix du diesel est de 321 F. parolat 2Le diesel du Burkina est moins cher que celui dudit pays. Cette situation encourage le trafic, d'autant plus que notre diesel est subventionné pour permettre aux transporteurs de maintenir un coût bas des transports des marchandises, des matières, etc. C'est là une exportation illégale de notre subvention et cela aussi contribue à assécher nos réservoirs, donc à plomber les efforts que fait le gouvernement pour rendre le carburant disponible", a-t-il ajouté.

parolat 3Cependant, le ministre assure  que le peuple burkinabè n'a pas à s'inquiéter, car les  dépôts sont suffisants pour faire face à la demande nationale et que c'est d’ailleurs le rôle du gouvernement de veiller à ce que le pays soit approvisionné.

Concernant le détournement de camions citernes, le chargé du ‘’porte-parolat'' de l’exécutif a affirmé que des enquêtes sont en cours pour déterminer la destination du carburant. Il a ajouté que la frontière du Burkina est vaste, d'où la difficulté de contrôler le trafic, mais que le gouvernement poursuivra ses efforts afin que les Burkinabè puisse vivre de nouveau dans la quiétude. Il a  exhorté l'ensemble des Burkinabè à se départir de l'incivisme et à accompagner le gouvernement en cette période de double crise sécuritaire et humanitaire.

Barthélémy Paul Tindano