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Tenue des élections de novembre : Des acteurs politiques et leader d’OSC se prononcent

hhhLa tenue des élections présidentielle et législatives en novembre prochain fait des gorges chaudes au Burkina Faso. Si certains sont pour leur report, en invoquant les problèmes sécuritaires et sanitaires, d’autres par contre sont en faveur de leur tenue parce que, disent-ils, la Constitution n’a pas prévu de dérogation. Parti au pouvoir, d’opposition et OCS, chacun y va de son argumentation.

Pour le Dr Urbain Yaméogo, enseignant-chercheur, conseiller spécial du président du Faso et membre du bureau exécutif du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), il n’est pas question de reporter l’élection présidentielle, car la Constitution n'a pas prévu de dérogation au mandat présidentiel même d'un jour. Par contre, pour les législatives, a-t-il poursuivi, une dérogation peut être faite en cas de force majeure mais elle ne doit pas excéder une année. Urb« Il faut donc aller aux élections. C'est d'abord un principe démocratique que le MPP veut et doit respecter. De plus, notre parti tient à respecter la Constitution ; il n'est donc pas question pour nous de défaitisme. Ce n'est pas à cause de cette situation sécuritaire et sanitaire difficile que nous n'allons pas tenir les élections, d’autant plus que le faire, c'est affirmer notre souveraineté sur toute l’étendue du territoire », a-t-il déclaré.

C’est le même son de cloche à l’Union pour le progrès et le changement (UPC). En effet, selon son 4e vice-président, Amadou Diemdioda Dicko, même si ce doit être un vote a minima ou  jugé illégitime, le Burkina doit aller à ces élections. diemd« C’est cela aussi, la démocratie », a-t-il affirmé. D’après l’honorable Dicko, on ne devrait pas s’attarder sur les propos des gens qui rêvent d'un Burkina Faso qui sombrera dans le chaos, parce qu’on doit faire beaucoup attention afin que l'ennemi qui est dehors ne profite pas de la situation pour s’engouffrer davantage au Burkina Faso. Aujourd'hui, a-t-il ajouté, à 100 kilomètres de Ouagadougou, on a déjà des problèmes d’insécurité qui se posent. Si on commence nous-mêmes à nous taper dessus, c'est un grand boulevard qui est ouvert. « Comme on le dit, quand la pluie vous bat, il ne faut pas vous battre entre vous », a-t-il terminé.

Pour Lookmann Sawadogo, journaliste, leader d’OSC, membre initiateur de l’Appel de Manéga, il ne servirait à rien de tenir des élections dans un contexte de crises sociale, communautaire et sécuritaire. « Dans la haine, la vengeance, les règlements de comptes si on fait des élections, quelles institutions vont sortir de ces élections ? Est-ce que des institutions politiques crédibles et légitimes peuvent sortir de ces élections ? »look s’est-il interrogé. Car pour lui, les élections en réalité, c’est pour renouveler les institutions pour mieux gouverner la société qui n’est pas en crise. « Mais si la société même est en crise et qu’on ne la règle pas, on aura des institutions de crises pour continuer la crise », a-t-il déduit. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, nous avions conseillé dans la feuille de route des sages de l’Appel de Manéga, depuis fin janvier, d’aller à la réconciliation nationale avant les élections. A l’en croire, cela permettra de réconcilier les Burkinabè, que les acteurs politiques soient eux-mêmes dans des prédispositions, engagés dans l’amour de leur pays avant d’aller aux élections. C’est seulement ainsi, a-t-il terminé, que les dirigeants qui en sortiront seront légitimes et crédibles.

 Obissa