samedi 20 avril 2024

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5e anniversaire de l’insurrection populaire : Que deviennent les jeunes insurgés ?

rection uneIl y a cinq ans, les rues de Ouagadougou et des autres villes du Burkina Faso étaient prises d’assaut par des manifestants. Un mouvement de désobéissance civile et de protestation contre la modification de la Constitution en vue de permettre à Blaise Compaoré de se présenter à l’élection présidentielle de 2015 battait son plein.  Le 30 octobre 2014, la contestation était à son paroxysme si bien que le président Compaoré a dû rendre sa démission le lendemain 31 octobre. Une victoire pour la rue, composée essentiellement de jeunes de tous les horizons. Cinq ans après l’insurrection populaire, Radars Info Burkina s’est intéressé à l’actualité des jeunes insurgés.  

Les dix derniers jours du mois d’octobre 2014 ont été décisifs dans l’histoire récente du Burkina Faso. Politiques et mouvements de la société ont réussi à obtenir bien plus que ce qu’ils espéraient. En effet, l’objectif des mouvements de contestation qui était d’empêcher la modification de la Constitution a évolué pour se transformer en exigence de la démission du président Blaise Compaoré.  

Polo Oussen Ouédraogo était le délégué général de la cité universitaire  de Kossodo à cette période d’agitation populaire. Lui et ses camarades s’étaient déjà engagés dans plusieurs mouvements qui sont considérés comme ayant été les précurseurs de cette insurrection. L’on se souvient encore de la manifestation d’étudiants en août 2013 dans les cités universitaires. Ils étaient présents sinon acteurs de toutes les manifestations contre la modification de l’article 37 de la Constitution ainsi que l’instauration du Sénat qui ont faire chuter le pouvoir de Blaise Compaoré.

Cinq ans après, Polo Oussen Ouédraogo dit être fier d’avoir contribué à mettre fin à ce qu’il appelle la patrimonialisation du pouvoir par le régime Compaoré. Tout en soulignant que la gouvernance actuelle comporte des limites, l’insurgé de 2014 dit avoir foi en l’avenir. « Cinq ans après, on attend toujours de meilleures conditions de vie dans tous les sens. Nous scrutons l’horizon pour un mieux-être des jeunes, des femmes et de l’ensemble des Burkinabè de toute catégorie» , a-t-il martelé.

Lianhoué Himotep Bayala fut également l’un des leaders et harangueurs de foules dans les milieux estudiantins. Très actif au sein du Balai citoyen dans sa section universitaire et également  animateur du cadre Deux Heures pour Kamita, Bayala fera l’objet d’arrestation pendant les manifestations. Il sera même blessé lors de la résistance contre le putsch de septembre 2015.

rection 2Ce jeune insurgé est aujourd’hui un leader d’opinion régulièrement sollicité par des associations de jeunes et des médias pour ses opinions. Il est également secrétaire permanent au mémorial Thomas. Pour lui, il n’est pas question de regretter quoi que ce soit. Très critique à l’endroit du régime Compaoré, Bayala appelle le pouvoir de Roch Kaboré, né des cendres de l’insurrection, à s’inspirer de Thomas Sankara. Selon lui, l’une des mesures urgentes  de ruptures avec la mal gouvernance est la réduction du train de vie de l’État.

Ali,  quant à lui, estime que la gouvernance actuelle décourage si bien qu’il s’interroge souvent sur le bien-fondé de cette insurrection. « Regardez les détournements se font au vu et au su de tout le monde. Rappelez-vous l’affaire de charbon fin. En plus, jamais le Burkina Faso n’avait été attaqué par des groupes terroristes avec un tel acharnement. On compte chaque jour des morts. Blaise Compaoré, en démissionnant, avait dit que l’histoire lui donnerait raison. Même si l’histoire ne lui a pas encore donné raison, la gouvernance actuelle l’a fait », lance-t-il.

S’il est vrai que le motif officiel qui a motivé la descente des populations dans les rues et qui occasionné le départ de Blaise Compaoré était la modification de la Constitution, plusieurs observateurs estiment que la mal gouvernance, le chômage des jeunes, la vie chère en étaient  les vraies causes. Des causes qui sont toujours d’actualité.

Péma Néya

 

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