Le Conseil des ministres s’est réuni en sa séance du 11 octobre 2019 sous la présidence du Premier ministre Joseph Marie Dabiré, sur autorisation du chef de l’Etat. Plusieurs dossiers ont été examinés, des décrets adoptés et des communications orales faites. Le gouvernement a procédé à l’adoption d’un décret relatif à la situation économique du Burkina Faso en 2019 et aux perspectives sur la période 2020-2022, qui annoncent une croissance économique de 6,4%.
En l’absence du ministre de la Communication Rémis Fulgance Dandjinou, porte-parole du gouvernement, en mission, c’est la ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, qui a fait le point du Conseil des ministres vendredi 11 octobre 2019.
Au titre de la réforme des institutions et de la modernisation de l’Administration, le conseil a adopté pour le compte du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale un projet de loi portant fixation d’un quota et des modalités de positionnement des candidates et candidats aux élections législatives et municipales au Burkina Faso. Il vise à corriger les insuffisances de la loi N°10-2009/AN du 16 avril 2009 portant fixation de quota aux élections législatives et municipales. Ce projet de loi issu du dialogue politique permettra une meilleure représentativité des hommes et des femmes dans les organes élus aux prochaines échéances électorales. Le conseil a marqué son accord pour transmettre ledit projet, qui porte modification de la loi 014-2001/AN du 03 juin 2001 portant Code électoral de loi, à l’Assemblée nationale. Ce projet de loi vise une relecture du Code électoral avant les élections de 2020 à l’effet de prendre en compte les propositions consensuelles de la classe politique.
Pour le compte du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, le conseil a adopté un décret portant liste complémentaire des personnes assujetties aux obligations de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ainsi que la prolifération des armes de destruction massive, conformément aux dispositions de l’article 5 de la loi 016-2016/AN du 03 mai 2016 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux. Un décret portant création, attributions, composition et fonctionnement du comité national de coordination des activités de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme a aussi été adopté. Il permet de rendre opérationnel le comité national de lutte contre le blanchiment de capitaux, conformément aux dispositions de l’article 10 de la loi 16-2016/AN du 03 mai 2016.
Le conseil a également adopté un rapport relatif à la situation économique du Burkina Faso en 2019 ainsi qu’aux perspectives sur la période 2020-2022. Ce rapport permet d’obtenir des indicateurs macroéconomiques actualisés qui serviront à alimenter les documents accompagnant la loi de finances, la revue à mi-parcours du PNDES et les discussions entre partenaires techniques et financiers. En termes de perspectives sur la période 2020-2022, l’activité économique nationale connaîtra une croissance de 6,4% en 2020, soutenue principalement par le secteur tertiaire à hauteur de 7,4%. Pour l’année 2019, le taux de croissance est estimé à 6% en fin juin 2019. L’inflation et le déficit budgétaire devraient respecter la norme communautaire de 3% au maximum et le ratio de la dette serait de 40,4% en 2022.
Un décret portant création d’une agence d’études stratégiques en défense et sécurité a aussi été approuvé. L’agence a pour objet d’être un centre régional d’excellence qui promeut la résolution des questions de défense et de sécurité aux niveaux national et international. Ce décret permet de disposer d’une structure qualifiée en matière de connaissances et d’expertise sur les questions d’ordre stratégique aux plans national et international.
Armelle Ouédraogo