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Revue de l’actualité économique : « La nature n’a pas besoin de nous, mais nous ne pouvons pas nous passer d'elle », selon la Banque mondiale

aabanquemondLa Banque mondiale (BM), dans son dernier rapport, a indiqué que l’avenir de l’humanité est menacé par la dégradation continue de la nature, due à l’action de l’homme. Elle invite l’humanité à recourir à des méthodes simples qui ont prouvé leur efficacité dans diverses contrées de la planète. Dans une autre rubrique consacrée à la dette internationale, la BM indique que la dette extérieure des pays pauvres a atteint 9 000 milliards de dollars en fin 2021 et que 60% de ces pays risquent le surendettement ou sont déjà surendettés. Au Burkina Faso, le gouvernement a ordonné de mettre fin aux fonctions des personnes nommées, détachées et recrutées à la Caisse des dépôts et de consignations du Burkina (CDC-BF) et de procéder à la dissolution de cette structure. Retour sur l’actualité économique de ces derniers jours.

Le gouvernement burkinabè a examiné le processus de dissolution de la Caisse des dépôts et de consignations du Burkina Faso (CDC-BF), dont les activités avaient été suspendues le 17 août dernier lors d'un Conseil des ministres. A la même occasion, le gouvernement avait mis en place une commission pour analyser la procédure de dissolution de la CDC-BF. En Conseil des ministres du 16 décembre, soit 4 mois après la suspension des activités, le gouvernement demande à ses ministres chargés du dossier de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de poursuivre le processus de dissolution. Il s’agit notamment de mettre fin aux fonctions des personnes nommées, détachées et recrutées à la CDC-BF, de diligenter l’audit de la gestion de la CDC-BF et de mettre en place un groupe de réflexion en vue de la création d’une nouvelle structure de financement du développement national plus consensuelle, financièrement et économiquement viable.

La troisième édition du « Mois du consommons local » a réuni, du 15 au 17 décembre 2022 à Ouagadougou, plusieurs producteurs et transformateurs de produits locaux sous le thème « Consommation des produits locaux, un levier d’accroissement des investissements productifs de développement et d’intégration régionale ». Le « Mois du consommons local » vise à accroître la consommation des produits locaux afin de promouvoir le développement endogène. A l’issue de ces trois années d’organisations, le gouvernement a fait le constat qu’environ 438 milliards de F CFA ont été engrangés par les producteurs et transformateurs des produits locaux. En plus du Label made in Burkina (qui a déjà labélisé le Faso danfani, le Kôkô donda, le Beurre de karité, le Chapeau de Saponé et le Poulet bicyclette), le gouvernement a mis en place sur la toile une vitrine des produits burkinabè, un site web appelé site web made in Burkina.

L’actualité économique est aussi marquée par la naissance de faux comptes sur les réseaux sociaux LinkedIn, Twitter et Facebook, portant l’image et le nom du Gouverneur de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou. Une situation qui a amené la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à inviter le public à la vigilance et à ne pas se laisser abuser. « Ces comptes ne sont pas authentiques et relèvent d’une usurpation d’identité », écrit l’institution monétaire de l’UEMOA, dans un communiqué.

Dans son nouveau rapport sur la dette internationale, la Banque mondiale a souligné que le montant du service de la dette des pays les plus pauvres en 2022 est de 62 milliards de dollars dont plus de 66% dus à la Chine. Dans ce rapport, la Banque estime le montant de la dette extérieure de ces pays à 9 000 milliards de dollars en fin 2021, ajoutant que 60 % des pays les plus pauvres sont actuellement exposés à un risque élevé de surendettement ou sont déjà surendettés.Les pays les plus pauvres représentent ceux éligibles aux financements de l’Association internationale de développement (IDA), le guichet concessionnel de la Banque Mondiale, dont le Burkina Faso et tous les autres pays membres de l’UEMOA. Le montant du service de la dette, selon le rapport, est en augmentation de 35% sur une année, soit la plus forte progression depuis 2000, peu après le lancement de l’Initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE).

Dans son dernier rapport intitulé Préserver la biodiversité pour préserver notre avenir, publié le 7 décembre 2022, la même institution (la Banque mondiale) indique que plus de 50 % du PIB mondial, soit 44 000 milliards de dollars en valeur économique, dépendent des ressources naturelles. « La nature est la richesse de notre planète et nous devons la préserver si nous voulons préserver notre avenir. Or, sa dégradation menace nos économies, notre secteur financier et donc le développement », écrit-elle dans son rapport. La Banque mondiale montre qu’il existe pourtant des solutions intégrées qui commencent à porter leurs fruits sur tous les continents. Elle souhaite une appropriation de ces solutions car pour elle, « la nature n’a pas besoin de nous, mais nous ne pouvons pas nous passer d'elle ».

Etienne Lankoandé