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Diaspora : Le Burkina Faso premier pourvoyeur de fonds en direction de la Côte d’Ivoire

actuactuecContrairement à l’idée reçue selon laquelle c’est la diaspora ivoirienne qui transfère le plus d’argent au Burkina, en raison de la forte communauté burkinabè qui réside en Eburnie, c’est la diaspora ghanéenne qui arrive en tête du classement avec plus de 123 milliards de F CFA. Au contraire, c’est pour la Côte d’Ivoire que les fonds reçus proviennent en premier de sa diaspora installée au Burkina, avec plus de 118 milliards de F CFA. Par ailleurs, la BCEAO, créée le 12 mai 1962, célèbre 60 ans d’existence les 24 et 25 novembre 2022. Retour sur l’actualité économique de ces derniers temps.

Au Burkina Faso, c’est cette mesure du directeur général des impôts de suspendre les activités de formation et les ateliers délocalisés, à compter de la fin du mois de novembre 2022, qui a alimenté la rubrique économique des médias. Le DG des impôts souligne dans son communiqué que le budget 2022 de l’Etat rencontre quelques difficultés, d’où la nécessité d’opérer des ajustements afin de prendre en charge les actions prioritaires. Cette mesure, cela est certain, rencontre l’assentiment de ceux qui pointent du doigt les charges de fonctionnement de l’administration burkinabè, eux qui ont d’ailleurs toujours dénoncé cette pratique, surtout récurrente en fin d’année. Le DG des impôts informe cependant que ces activités pourraient reprendre au cours du premier trimestre de 2023. Dans la même lancée, le ministre du Commerce a maintenu la mesure qui suspend l’exportation des céréales (mil, maïs, sorgho, etc.) et du niébé sur toute l’étendue du territoire national. En conséquence, la délivrance des autorisations spéciales d’exportation de céréales a été également suspendue.

Sur le secteur du transfert de capitaux de la diaspora burkinabè, une étude de Migration policy institute (MPI) souligne que la diaspora ghanéenne est le principal pourvoyeur de fonds en direction du Burkina. En effet, selon cette étude, celle-ci transfère un peu plus de 123 milliards de francs CFA. L’Italie arrive en deuxième position avec environ 30 milliards de francs CFA. Le Mali est troisième avec plus de 26 milliards de francs CFA devant respectivement la France, le Niger, le Gabon, le Bénin, l’Allemagne, l’Espagne et la Suisse, tous dans le top 8 du classement. L’étude de MPI n’a cependant pas considéré tous les pays, si bien que des pays comme la Côte d’Ivoire, où vit une forte communauté burkinabè, de même que les Etats-Unis, n’ont pas figuré dans ce classement.

Plus loin dans ledit rapport, MPI déclare que les données disponibles sur les envois de fonds vers l’Afrique montrent que plusieurs pays du continent tirent leurs fonds de diasporas installées dans d’autres pays africains, contrairement à l’idée faussement répandue selon laquelle les migrants africains enverraient de l’argent dans le pays d’origine, systématiquement à partir de l’Europe ou des USA. Sur ce dernier volet, le Burkina est le pays où la diaspora ivoirienne transfère le plus d’argent à son pays d’origine, soit 118 milliards de F CFA. Le Ghana reste le premier pays pourvoyeur du Burkina avec ses 123 milliards de F CFA. Le Niger et le Bénin tirent le maximum de leurs transferts de leurs diasporas nigérianes.

Sur le marché financier, des sociétés de courtage boursier de 7 pays d'Afrique se sont connectées le vendredi 18 novembre, à l'occasion du début de la phase 1 des activités sur la plateforme d'interconnexion des bourses africaines. Elle (la plateforme) cumule actuellement un total de valorisation de 1 495 milliards $ pour les 7 premiers marchés participant à ce projet. Il s’agit des Bourses de l’UEMOA (la BRVM), de Casablanca (Maroc), de Lagos (Nigeria), de Johannesbourg (Afrique du Sud), de Nairobi (Kenya), d’Egypte et de l'Île Maurice. Deux autres entités qui ont rejoint l'initiative récemment, le Botswana et le Ghana, seront intégrées dans le cadre de la 2e phase du projet, qui interviendra en 2023. Selon l'Association des marchés financiers d'Afrique (ASEA), qui a communiqué cette information, l’objectif recherché est de « faciliter les transactions transfrontalières et la libre circulation des capitaux sur le continent ».

Etienne Lankoandé