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FESPACO 2021 : « Thomas Sankara, l’humain » de Richard Tiéné projeté à l’institut français de Ouagadougou

bboubié 2Après le clap de lancement, les projections de films ont démarré dans les salles de ciné de Ouagadougou. Dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 ocotbre, les cinéphiles ont découvert à l’institut français le film « Thomas Sankara, l’humain » du réalisateur burkinabè Richard Tiéné, en lice dans la « section Burkina ». Ce film a ému plus d’un cinéphile.

Une épopée de plus qui vient s’ajouter à une longue série de réalisations sur le leader emblématique de la révolution burkinabè. « Thomas Sankara, l’humain » est un recueil de témoignages des quatre années de la révolution et bien plus. « Sankara disait : ‘’Malheur à ceux qui bâillonnent leur peuple’’. Nous, nous dirons :’’ Malheur à ceux qui bâillonnent leur histoire.’’ Il faut relater l’histoire telle qu’elle est. C’est la mémoire des générations futures ». Ce sont là les premiers mots descriptifs du réalisateur Richard Tiéné. Il fait remarquer que dans la réalisation de ce documentaire, des difficultés ont été rencontrées mais tant bien que mal, l’équipe de production a su aller au-delà de celles-ci. « La grosse difficulté, c’est certains témoignages des personnes qui nous ont dit avoir peur de parler», confie M. Tiéné. bboubiéL’une des particularités de ce documentaire est qu’il allie bien une chorégraphie savamment préparée, avec de la musique contemporaine et du  slam et du rap. Pour Oumar Sidibé, ce film est trop vrai. « On a vu un beau film de témoignage mais j’aurais bien voulu que ce documentaire aille au-delà des témoignages. Par exemple, évoquer les dérives de la révolution », dit-t-il. « C’est le premier film sur Thomas Sankara que je regarde et je me rends maintenant compte de la grande perte pour le Burkina spécifiquement. A entendre tous ces témoignages j’ai de la peine », a lâché Marie Delayve. Selon le réalisateur, le format imposé pour le Fespaco ne permettait pas de tout évoquer. Dans le format 2h 30 mn initial de la série, tous les points sont évoqués, du début de la révolution à sa fin en passant par l’inhumation de Thomas Sankara. Même le procès qui vient de débuter sera inclus. « Humain » parce que l’homme avait des qualités et des défauts, c’était un être comme chacun de nous, décrit le réalisateur sur le titre de son documentaire. bboubié 3« Le film a été réalisé sur fonds propres, ce qui a mis sept ans. Aucun financement n’est venu d’ailleurs, parce que Thomas Sankara défendait un idéal contre l’impérialiste », conclut Richard Tiéné.

« Thomas Sankara, l’humain » est en lice aux côtés de 7 autres films dans la nouvelle section nommée « Section Burkina ».

En rappel, la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tient du 16 au 23 octobre 2021 sur le thème « Cinémas d’Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis ».

Sié Mathias Kam