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FESPACO 2021 : Les cinéphiles pourront suivre le programme en direct, où qu’ils soient

ffespaco uneDans 8 jours, la ville de Ouagadougou,  capitale du cinéma africain, va vibrer au rythme du 27e  Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Pour que les cinéphiles puissent savourer tranquillement les différentes productions cinématographiques dans les salles de ciné, les responsables de ces cinés mettent les bouchées doubles pour être au rendez-vous. Radars Info Burkina est allé à la rencontre du président de l'Association des exploitants de salles de cinéma au Burkina Faso (AESCB), Rakis Rodrigue Kaboré, par ailleurs coordonnateur de la salle de cinéma Neerwaya,  pour en savoir davantage.

À notre arrivée au ciné Neerwaya,  les lieux étaient en pleins travaux : par-ci on procédait à la pose de carreaux, par-là on peignait certaines parties de l’édifice afin de  lui donner un coup de jeunesse. Mais le patron des lieux est confiant, bien que les preparatifs aient commencé tardivement. « Il y a 2 ou 3 mois, nous étions encore dans l'incertitude quant à la tenue effective du FESPACO. C'est vrai qu'on en avait fixé la date, mais tout était conditionné par l'évolution de la maladie à coronavirus», a déclaré Rakis Rodrigue Kaboré.

Pour l’édition 2021 de cette biennale du cinéma africain, des innovations seront introduites. Elles tiennent compte non seulement de l'évolution du numérique, mais aussi du contexte international. «Nous allons privilégier les téléconférences et les vidéos projections afin de permettre à ceux qui ne peuvent pas effectuer le déplacement à Ouaga de suivre le FESPACO comme s’ils y étaient. Vous le savez sans doute, il y a des pays dont les frontières sont toujours fermées. Mais nous allons leur permettre de suivre en direct  l'engouement des cinéphiles dans les salles de cinéma. ffespaco 2Ce sera quelque chose d'assez nouveau d'être assis à Paris, Marseille, New York, Washington, etc.,  et de pouvoir suivre sur le Net le FESPACO. La deuxième innovation  est que  nous allons utiliser du matériel plus performant. Le matériel DCP est du haut de gamme et donne une meilleure qualité de vision des films qui ont été sélectionnés», a-t-il soutenu.

Mais que l'arbre ne cache pas la forêt. Malgré  cette  volonté d’améliorer le FESPACO, les difficultés, notamment celles financières, demeurent. Et cela s'explique par le fait que les salles de cinéma sont essentiellement gérées par des promoteurs privés qui ont des obligations et des charges personnelles. Outre cela, il y a le manque d'accompagnement de l'État. « On avait quelques difficultés avec le FESPACO mais on a pu trouver un terrain d'entente, parce le FESPACO même est confronté à des difficultés financières», a affirmé le président de l’AESCB. Mais Rakis Rodrigue Kaboré    déplore que jusqu'à présent aucune salle nationale n'ait encore de vidéo projecteur numérique. A l’en croire, seul Canal Olympia en dispose. Il demande donc à l'État  d'en acheter au lieu d’en louer chaque fois, ce qui revient plus cher.  «Il faut qu'on arrête de dire que ce sont des privés et qu’ils doivent se débrouiller. Depuis, les salles de cinéma ne font que fermer. Aujourd'hui, on est passé de 59 salles de cinéma à 4», a-t-il déploré.

Le président de l'AESCB assure qu’en dépit de la double crise sanitaire et sécuritaire qui secoue le Burkina, tout est mis en oeuvre pour que les projections se passent dans la quiétude.

Barthélemy Paul Tindano