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Embouteillages sur le barrage route de Tanghin : Un calvaire quotidien

bouchons uneSe frayer un chemin aux heures de pointe est, de plus en plus, un véritable parcours du combattant. En cause : les embouteillages, qui sont en passe de faire partie du quotidien des Ouagalais. Emprunter la route reliant  Tanghin à Paspanga,  sur l’avenue Houari Boumediene, pour ne citer que ce tronçon, constitue un supplice pour les usagers habitant dans la zone. Aux heures de pointe, difficile de se dépêtrer des innombrables bouchons.

De longues files qui avancent à pas de tortue, des arrêts permanents, tel est le spectacle qu’il nous a été donné de voir au niveau du pont qui sépare les barrages numéros 2 et 3 à Tanghin. Un embouteillage monstre qui rend difficile toute circulation du rond-point du centre médical Schiphra jusqu’à la Sonabel Paspanga.  Qu’ils soient à moto ou en voiture, les usagers de la route peuvent ainsi passer deux quarts d’heure, voire une heure entière, sur ce tronçon avec l’impression de ne pas bouger. « Je suis sorti en retard aujourd’hui, ce qui explique que je sois toujours là. Ça fait au moins 35 minutes que je suis bloqué ici. La circulation est très lente. Surtout avec les motos qui  se faufilent entre les voitures, si tu n’es pas attentif tu risques de renverser quelqu’un », nous confie Razack Sangaré au volant de sa voiture.

Pour bon nombre d’automobilistes et de motocyclistes, cet état de fait s’explique par l’étroitesse des voies, l’incivisme de plusieurs citoyens mais aussi le nombre croissant de personnes habitant cette zone. Pour Salimata Ouédraogo, « les gens sont de plus en plus nombreux mais les routes restent les mêmes, c’est-à-dire étroites. Aux heures de pointe, tout le monde est pressé de passer, si bien que certains n’hésitent pas à griller les feux tricolores. Souvent même pour dégager le passage pour une ambulance, c’est difficile car personne ne veut céder le passage ».  Le tronçon de la voie passant devant le centre hospitalier universitaire Yalgado, qui est en chantier depuis 2016, serait aussi une des causes des embouteillages sur cette route.

bouchons 2L’impact de ces embouteillages se ressent non seulement sur les activités de ceux qui empruntent cette route mais aussi sur leur consommation de carburant. Beaucoup disent être contraints de quitter tôt leur concession pour pouvoir arriver à l’heure au travail ou à des rendez-vous. Pour regagner leur domicile le soir, c’est la même galère.

bouchons 3Face à une telle situation, que faut-il faire pour soulager les populations ? Augmenter le nombre de voies bitumées serait l’idéal. Faire de certaines grandes artères des sens uniques et alternatifs en fonction des affluences permettrait en outre d’améliorer la circulation, surtout aux heures de pointe.  L’autoroute de contournement de Ouagadougou, dont les travaux ont été lancés le 30 octobre 2018 par le président du Faso, permettra sans nul doute de décongestionner le trafic à l’intérieur de la ville de Ouagadougou, d’améliorer la sécurité des usagers et des riverains et de fluidifier le trafic aux entrées et aux traversées de la ville. La tolérance entre usagers et le respect du Code de la route pourraient également éviter bien des désagréments.

 

Armelle Ouédraogo (Stagiaire)