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Marché de fruits et légumes de Rood woko : une véritable pétaudière

rood woko uneRood woko, le plus grand marché de la ville de Ouagadougou, voire du Burkina Faso, avait été ravagé par un incendie le 27 mai 2003, un drame qui avait causé d’importants dégâts matériels. Le 16 avril 2009, les commerçants ont réintégré leur Rood Woko après que celui-ci a été réhabilité. Malgré les dispositions prises pour désengorger les alentours du marché central et assurer plus de sécurité, l’un de ses couloirs, précisément celui longeant l’avenue Yennenga (Koulouba), demeure difficile d’accès. Les vendeuses de fruits et légumes installées anarchiquement en ce lieu en ont fait un véritable capharnaüm et cela, malgré l’intervention de la municipalité.

Plaque tournante des bonnes affaires, Rood Woko est à la fois  le plus grand marché de la ville et le cœur des activités commerciales de la capitale. Ce lieu regorge d’une variété de marchandises. On y trouve absolument tout, il suffit de demander. Cependant, son couloir situé du côté de l’avenue Yennenga (Koulouba) est une véritable pétaudière.

Un zoom sur le marché des légumes et fruits permet de se rendre compte que le terme « anarchie » n’est pas excessif pour qualifier ce lieu. En effet, installées les unes à la suite des autres, avec un effectif avoisinant la trentaine, les commerçantes se disputent le marché. Chacune a abandonné l’intérieur de sa boutique et a pris place sur la voie, pour ne pas dire au beau milieu de la voie. Pourtant, c’est un chemin très passant. Les conducteurs de taxis-motos, de véhicules à quatre et à deux roues et les vendeuses ne manquent pas de se lancer des propos peu amènes, pour ne pas dire injurieux. En effet, bien qu’ayant en toute illégalité envahi près de la moitié de la chaussée en cet endroit, les commerçantes sont allergiques au moindre reproche de la part des usagers de la route.

rood woko 2Toute personne qui stationne à cet endroit est aussitôt considérée comme un client. Ainsi, tout de suite on vous accoste par des « tantie (tonton), venez voir des légumes frais et moins chers ». Outre l’incivisme de cette pratique, ces bonnes dames oublient  qu’en s’installant ainsi sur la voie, elles s’exposent aux dangers de la route ainsi  que les clients qui y viennent pour faire leurs achats, dans la mesure où tout conducteur qui perdra le contrôle de son engin terminera à coup sûr sa course sur elles.

C’est un véritable parcours du combattant que de réussir à se frayer un passage à cet endroit du grand marché, et ce malgré les  dispositifs mis en place par les autorités municipales pour fluidifier le passage et faire respecter les normes de sécurité. A ce niveau, c’est l’anarchie qui fait sa loi. La circulation autour du marché est sens dessus dessous.

Edwige Sanou