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Fêtes de fin d’année : Effets de l’interdiction de l’usage des pétards

pétardsUn communiqué du ministère du Commerce datant du 18 décembre rappelle au public burkinabè que la production, l’importation, la vente et la détention des pétards pour divertissement, appelés jouets explosifs, sont formellement interdites sur l’étendue du territoire national. Ce communiqué indique que tout contrevenant  sera sanctionné conformément aux textes en vigueur. Sur le terrain, qu’en est-il de cette interdiction et des sanctions prévues à cet effet ?  

Sauf les sourds-muets, dans bon nombre de quartiers de la capitale burkinabè, de jour comme de nuit, il a été entendu des coups de pétards. La pratique existe et la fin n’est certainement pas pour demain. Car malgré l’interdiction, il y a bel et bien eu importation, vente, détention et même usage de ces jouets explosifs.

Selon Michaël Zongo, « la nuit du 24 décembre dans mon quartier j’ai aperçu des enfants détenant des explosifs.  En plus de cela, dans mes promenades  cette nuit jusqu’au petit matin partout ça bourdonnait dans nos oreilles ». Aussi, selon Marietou Nebié, « le 25 décembre dans son voisinage, un groupe d’enfants faisait une sorte de concurrence en faisant exploser ces pétards. Il y a même eu un voisin qui en a reçu dans sa cour ». Cet état de fait pose un problème de respect des mesures coercitives que prennent nos gouvernants. Et nous sommes en droit de nous poser la question suivante :si la mesure n’a pas été respectée où doit-on situer les responsabilités ?

A ce propos, d’aucuns parlent de la porosité de nos frontières. Mais qu’à cela ne tienne, une plus grande vigilance devrait permettre de filtrer toute entrée de ces explosifs sur le territoire national. Si malgré cette mesure le phénomène persiste, c’est qu’il y a un circuit   et un réseau qu’il faut démasquer.  Il est assez clair que sans exportation il n’y aurait pas eu vente et sans vente non plus il n’y aurait pas de détention ni d’usage de ces derniers. Si malgré cette interdiction, la pratique persiste et les auteurs ne sont pas inquiétés, il y a problème.

Nous trouvons qu’à ce niveau  les responsabilités sont partagées entre l’Etat et la population, c'est-à-dire du commerçant du quartier aux parents  en passant par les enfants.

Pour ce qui est de l’Etat, ses responsabilités se situent au niveau du contrôle des frontières par lesquelles passent ces explosifs pour arriver sur le territoire national. Nous estimons que soit il y a de la négligence, soit des mains protectrices défendent ces trafiquants de ces explosifs. Du côté de la population, une collaboration avec les forces de l’ordre est demandée.

Dans cette situation sécuritaire difficile que traverse le pays des hommes intègres, l’intégrité en ce sens devrait être de rigueur pour que cette situation soit sous contrôle. Si des jouets explosifs arrivent à passer par les mailles de la douane, il y a fort à craindre pour les autres explosifs qui ne transmettent que le message de la mort.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné