vendredi 19 avril 2024

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Procès du putsch de septembre 2015 : Fatoumata Thérèse DIAWARA, ancienne belle-fille de la famille DIENDERE, confrontée à ses écoutes téléphoniques

44252446 491467908000600 2280642464698073088 nAprès l’homme politique Salifou SAWADOGO, c’était au tour de dame Fatoumata Thérèse DIAWARA, ancienne compagne de Ismaël DIENDERE, premier fils du général Gilbert DIENDERE, de vider son sac à la barre du juge Seydou OUEDRAOGO, dans le cadre du procès du coup d’Etat de septembre 2015. Sa poursuite repose sur des appels et des messages téléphoniques qu’elle aurait échangés avec les généraux Gilbert DIENDERE et Djibril BASSOLE ainsi qu’avec certaines grandes figures de l’armée ivoirienne comme le colonel Zakaria KONE et les généraux BAKAYOKO et DIOMANDE. Si le parquet au regard de ces audios versés dans le dossier est convaincu que dame DIAWARA a travaillé à consolider le coup d’Etat et à déstabiliser le pays, l’accusé ne reconnait les audios tels que présentés et crie au « copié-collé ».

Trahison et complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat sont les charges qui pèsent sur le dos Fatoumata Thérèse DIAWARA, belle-fille de la famille DIENDERE au moment où Gilbert DIENDERE et des éléments de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP) procédaient à l’arrestation des autorités de la Transition, à la dissolution du gouvernement et à la proclamation du Conseil national pour la démocratie (CND), organe des putschistes. Dans le cadre donc de ce dossier dit de Gilbert DIENDERE et de 83 autres, il lui est reproché d’avoir eu des échanges téléphoniques pas catholiques avec des autorités militaires ivoiriennes et les généraux DIENDERE et BASSOLE ; lesquels échanges téléphoniques montrent à suffisance que la compagne du premier fils du général quatre étoiles n’a pas les mains propres quant aux évènements du 15 septembre 2015 et jours suivants.


Les poursuites du parquet militaire concernant l’infraction de complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat reposent essentiellement sur des écoutes téléphoniques des services de renseignements burkinabè déversées dans le dossier qui selon le ministère public prouvent à suffisance que la belle-fille de DIENDERE a activement travaillé aux côtés de son beau-père afin de consolider le putsch. En effet, ces audios font ressortir que dame DIAWARA au moment des faits était à la recherche d’argent pour soutenir les soldats qui applaudissaient le coup d’Etat et qui travaillaient à ce qu’il soit une réussite totale. Pour ce faire, elle aurait appelé le général Djibril BASSOLE pour lui demander de réunir les fonds nécessaires pour cette cause ainsi qu’à son beau-père le général Gilbert DIENDERE. Mais pour l’accusé, sa récolte des fonds n’était pas destinée aux soldats mais à leurs familles, car les soldats voulaient sécuriser financièrement leurs familles eu égard du fait que l’attaque du camp Naba Koom II était annoncée. Cette prise à bras le corps des préoccupations des militaires du RSP est incompréhensible pour le parquet militaire eu égard du fait que l’accusée ne soit pas une femme des corps habillés. Mais pour Fatoumata DIAWARA, elle a simplement laissé parler son cœur de femme, de mère et de compagne après que son compagnon lui est fait cas de la préoccupation des militaires engagés pour la réussite du putsch.


40594023 469204340226957 6629152906069147648 nSi l’accusé reconnait avoir échangé sur la question avec le général BASSOLE qui lui avait promis une suite favorable, elle rejette tout de même en bloc les retranscriptions sonores contenues dans les pièces du dossier. Pour elle, il y a eu du « copié-collé » de la part des auteurs des enregistrements. « C’est vrai que j’ai demandé de l’argent au général BASSOLE pour les familles des soldats le 29 septembre 2015, mais je ne me reconnais pas dans ces écoutes. C’est du copié-collé pour me mettre en prison. Dès lors que quelqu’un a votre voix, il peut en faire tout ce qu’il veut, même faire un album. Les écoutes m’ont choquée », a-t-elle martelé. Et d’ajouter : « je ne crois pas en vos écoutes. Je crois en ce que j’ai fait et je sais ce que j’ai fait et je vous l’ai dit. Mais vous voulez me coller un numéro et des propos qui ne sont pas les miens ».


Pour les conseils de l’accusée à savoir Me DABO et Me Roger YAMBA, c’est la première fois que leur cliente a connaissance de l’existence de cette pièce très accablante dans ce dossier. Toute chose qui pour eux, est en porte-à-faux avec la procédure pénale et le principe du procès équitable dont a droit tout accusé. « Il n’y a rien qui permette de dire qui est l’auteur de la retranscription. On ne sait pas qui les a retranscrits et dans quelle condition. Rien ne permet de garantir l’authenticité de cet acte. Les services de renseignement ne sont pas forcément des Officiers de police judiciaire (OJP). Pourtant selon les pièces du dossier, les audios ont été donnés par les services de renseignement. D’ailleurs, l’accusée n’a jamais été confrontée aux audios si ce n’est à cette barre. La procédure pénale est la même chose qu’une recette de cuisine. Il y a des règles et tous sont y assujetties », a clamé Me DABO qui estime que dans le cadre de ce procès, les droits de la défense, notamment ceux de sa cliente ont été violés par le parquet et que la procédure pénale a été foulée au pied. C’est pourquoi, Me YAMBA a tout simplement demandé au tribunal d’écarter cette pièce des écoutes téléphoniques du dossier, car elle n’a pas été opposée à sa cliente pendant l’instruction.


Mais pour le parquet, ce problème avait été posé, discuté et sanctionné à la chambre de contrôle où l’accusée était assistée par Me SOME et a même refusé d’écouter les écoutes dont il est question. « A ce stade du procès, nous ne sommes plus à des étapes de démonstrations. Cette question a déjà été discutée et sanctionnée à la chambre de contrôle. Des gens se sont même pourvus en cassation. La régularité a été contrôlée à la chambre de contrôle de l’instruction. Nous n’entendons plus discuter sur ce sujet. Cette juridiction n’est pas compétente à l’annulation d’une pièce de la procédure », s’est campé le parquet.
Me Guy Hervé KAM emboite le pas du parquet militaire et estime que les conseils de dame DIAWARA veulent perturber la procédure. « Ce n’est pas le jour de chasse qu’on dresse son chien », a-t-il souligné aux conseils de l’accusé. Après avoir écouté toutes les parties, le président du tribunal qui a la police de l’audience a mis fin au tiraillement sur la question. Il a ordonné la poursuite de l’interrogatoire et a estimé qu’au regard de l’article 117 du code de justice militaire, cette exception soulevée sera examinée et le verdict tiendra compte de l’annulation ou du maintient de cette pièce qui fonde la poursuite de dame DIAWARA.

Candys Solange PILABRE/ YARO

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