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Le e-commerce : Une mine d’or pour les e-commerçants

35533034 2064887903750024 9175985357735329792 nLe e-commerce s’est imposé dans le quotidien de certains Burkinabè. Plus besoin d’aller à « Nabi-Yaar », « Dix-Yaar », ou tout autre marché de la capitale burkinabè pour faire des achats. Avec le e-commerce, le marché est à porter de main. Les internautes consultent de plus en plus les sites de vente d’articles via mobile, pour rechercher de l’information liée aux produits et services ou finaliser leurs achats. Du commerce traditionnel au e-commerce, le changement de comportement d’achats des Burkinabè a pris une proportion importante, ce qui redonne le sourire aux e-commerçants.

 

Le commerce électronique, encore appelé commerce en ligne, vente en ligne ou à distance, cybercommerce, ou encore e-commerce, est l'échange pécuniaire de biens , de services et d'informations par l'intermédiaire des réseaux informatiques, notamment Internet.

Le développement du e-commerce est la conséquence de la mobilité croissante des consommateurs et du quasi ubiquité rendue possible par les technologies de l’information. Il offre aux e-commerçants la possibilité de distribuer leurs produits et services au-delà des frontières géographiques et culturelles.

35546631 2064887957083352 957980691457376256 nMamounata SANFO, plus connu sous le nom de Maya shop sur WatsApp ou Maya SANFO sur facebook a commencé le e-commerce il y’a trois ans grâce à l’aide d’une connaissance : « Le commerce est une histoire de famille chez nous. Grands-parents, père, mère étaient commerçants. Mais pour ce qui est du commerce virtuel, tout à commencer en 2016, lorsque j’ai présenté quelques articles que j’avais à une amie et elle m’a intégré dans un groupe WatsApp, et c’est partie. De lien en lien, j’expose mes articles dans près de 300 groupes aujourd’hui ».

Pour sa part, Fatou SY administratrice de la page facebook, Cake Palace, le royaume des douceurs, a connu le commerce en ligne à l’extérieur. En Europe, nous a-t-elle confié, presque tout se fait via Internet. « Il suffit de faire une petite recherche et commander en ligne et les articles sont livrés quelques jours après. Je me suis basée sur cette expérience d’achat en ligne pour toucher le plus de monde. J’ai crée une page sur Facebook qui fait la promotion des articles disponibles » a-t-elle affirmé.

Le principe est très simple, explique Mamounata SANFO, « tu crées ou intègres un groupe sur facebook, WatsApp où tout autre réseau social de ton choix. Tu invites les gens à aimer ta page ou intégrer ton groupe pour suivre tes publications, notamment celles concernant tes articles en vente ». « Lorsqu’une cliente est intéressée elle me contacte. Pour celles qui sont à Ouagadougou je leur indique l’emplacement de la boutique, pour celles qui ne peuvent pas se déplacer il ya le service de livraison. Les frais varient en fonction de la quantité de la commande et de la distance. Celles qui sont hors de Ouagadougou payent par orange money, celles qui sont hors du Burkina payent par western union », a-t-elle précisé.

35628873 2064887947083353 4281395289538953216 n

           Mamounata SANFO, plus connu sous le nom de Maya shop sur WatsApp ou Maya SANFO sur facebook

 

Le prix des articles, le déplacement et la publicité sont les principales différences entre le commerce virtuel et le commerce traditionnel. Le consommateur n’a besoin que de quelques instants pour comparer le prix d’un article auprès de différents e-commerçants.

Simple, rapide et économique, les « e-clients » ne manquent pas d’arguments pour expliquer leur choix. « Ça m’évite les déplacements » « c’est moins cher, simple, et cela permet d’économiser le temps et plus besoin d’avoir à faire aux commerçants des marchés qui harcellent souvent », nous a-t-on laissé entendre.

Patricia KABORE, une « e-cliente », trouve que le commerce en ligne est la meilleure solution actuellement. Pour elle, « on y trouve du tout à tous les prix sans bouger de chez soi. J’y achète des habits, des gâteaux, savons et autres accessoires de beauté. Il suffit d’aller dans les groupes, de lancer sa commande et de se donner un point de rendez-vous avec le vendeur»

Le revers de la médaille

35552193 2064887907083357 4874564108868911104 nTout n’est pas rose dans le e-commerce. Certains acheteurs se retrouvent déçus par la qualité des articles, car n’ayant rien à voir avec ce qui était montré sur la photo. Patricia KABORE, pour ne plus avoir à faire à ces désagréments a trouvé une astuce propre à elle. «  Je n’envoie plus d’argent par orange money. On se donne un point de rencontre je vois le produit avant de payer », nous a-t-elle confié.

Les e-commerçants eux aussi font face aux humeurs de certains clients surtout si ceux-ci ne sont pas satisfaits, de la qualité de l’article ou pour tout autres raisons. «  Elles vont passer leur temps à crier sur toi. Il y a en même qui t’insulte au téléphone. Mais comme nous sommes des commerçants et le client est roi, nous faisons avec » déplore Mamounata SANFO.

Fatou SY pour sa part, déplore la méconnaissance de l’utilisation de l’outil internet par certains internautes. Pour elle, ils n’ont pas l’habitude de faire les achats en ligne, ce qui fait qu'ils adhérent lentement.

Malgré certains risques qu’il comporte, le e-commerce s’est vite démocratisé et nombreux sont aujourd’hui les  Burkinabè sans distinction d’âge, ou de sexe qui s'intéressent à ce type de marché.

Vu cette fulgurante évolution du commerce en ligne, l’on se demande quel est l’avenir du commerce traditionnel ?

 

Judith TCHIMADI