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Opération anti-terroristes à RAGNONGO dans la périphérie de Ouagadougou : Une riposte marquée par l’efficacité

33192631 10215008244552837 3311952490009722880 nA partir de renseignements fournis par des services, l’Unité Spéciale d’Intervention de la Gendarmerie a effectué une opération dans la nuit d’hier lundi 21 à ce mardi 22 mai 2018. Cette sortie a permis de déloger trois présumés terroristes retranchés dans une maison qu’ils avaient loué dans la périphérie de Ouagadougou précisément au quartier Ragnongo dans l’arrondissement 11. Ils détenaient, par devers eux, un important lot d’armement constitué entre autres de mitrailleur, de grenade, de cordons détonants… Le bilan officiel fait état de trois assaillants abattus,  un présumé terroriste capturé, un gendarme mort (suite à ses blessures). Cinq personnes ont, par ailleurs, été blessées au cours de l’intervention. Cette opération illustre les risques encourus et l’engagement des forces de sécurité intérieure du Burkina Faso.

 

Contrairement à certains analystes qui estiment que rien n’est fait pour la sécurisation du territoire national et des populations vivant au Burkina Faso, la grande muette à travers l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie a réussi à mettre hors d’état de nuire de présumés terroristes. 

33141762 10215008248632939 6926460678421086208 n« Nous n’avons pas de doute à ce sujet. Ce sont des terroristes », a précisé le ministre de la sécurité Clément P. SAWADOGO.

Même si l’identité des présumés terroristes n’est pas encore déterminées, l’arsenal en leur possession (3 fusils AK 47, deux pistolets automatiques, un fusil mitrailleur PKMS, des explosifs, des cordons détonants et des détonateurs, un obus transformé…) laisse augurer des plans d’attaques en préparation. Les téléphones portables et les nombreuses puces découverts dans la maison qu’ils avaient louée dans la périphérie de Ouagadougou, orienteront mieux les renseignements généraux. Mieux, un des « assaillants » a été capturé et pourrait être une source intéressante d’investigation.

La bravoure d’une force de sécurité intérieure sereine

En dépit des différentes critiques, au delà de la modicité des moyens dont elles disposent, les forces de sécurité intérieure font preuve d’audace et de rigueur dans la lutte contre la nébuleuse terroriste. Des analystes, très acerbes, ont par ignorance, ou par suffisance, vite fait de « démanteler » les services de renseignement au point d’estimer que l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) était une coquille vide « inopérationnelle ». Pourtant, depuis les attaques du 2 mars 2018 ayant affecté l’état major général des armées et l’ambassade de France, les soldats burkinabè, touché dans leur égo, ont doublé de vigilance et affiné la riposte.

Les terroristes sont de fins stratèges aptes à brouiller les pistes des enquêteurs. Des treillis aux couleurs des armées burkinabè et françaises étaient minutieusement rangés par ces « assaillants » dans des sachets pour servir au moment opportun. Une infiltration dans les casernes était en gestation selon des sources sécuritaires.

La coordination entre les forces de sécurité intérieure, les services de renseignement et la collaboration des populations ont été un atout majeur pour freiner l’élan des « vulgarisateurs de psychose ».     

33342766 10215008249752967 5183774116066361344 nQuelques leçons à tirer de cette opération

Les populations ont fait l’effort de ne pas trop s’aventurer au-delà du cordon sécuritaire. La délicatesse de l’opération qui se tenait dans un quartier périphérique avec des présumés terroristes lourdement armés, imposait le respect strict des consignes de sécurité.

Les propriétaires de biens immobiliers doivent être plus vigilants avant de louer leurs maisons à tout individu. La sous-location étant, par moment, le subterfuge trouvé pour contourner les services de renseignement, une sortie de temps en temps sur le terrain est requise messieurs les « bailleurs ». 

Des photos des « assaillants » abattus ont fait le tour des réseaux sociaux en  un temps record. Pourtant, les civils étaient, en principe, tenus loin des hostilités. Ces images ne devaient être prises que par la police scientifique pour les besoins de l’enquête. Peut-on alors parler de fuite ? En tout état de cause ni la presse, ni les forces de sécurité intérieure, encore moins les populations ne doivent contribuer à faire l’apologie des « fous de Dieu » en les immortalisant à travers des publications. Le faire c’est les élever au rang de martyrs.

La sous-région ouest africaine doit se réjouir de cette opération. Il se pourrait que ces présumés terroristes étaient juste en transit au Burkina Faso. Toutefois, il convient de souligner la recrudescence de ces « escarmouches » terroristes à quelques jours des rendez-vous juridiques liés au procès du putsch manqué de septembre 2015. C’est ce vendredi 25 mai 2018 que partie civile et défense se retrouvent pour poursuivre le joug oratoire et les bisbilles de forme dans la procédure.

 

KANDOBI YEDA