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Indemnisation des blessés du putsch manqué de septembre 2015 : Les réalités sur le terrain

indemn uneQuatre années après le putsch perpétré par l’éphémère Conseil national pour la démocratie (CND), nombreux sont ceux qui sont jusque-là affligés par la perte de proches tombés à cette occasion. D’autres ont été blessés par les balles des putschistes. Après le verdict de ce procès, dont certains des condamnés comptent interjeter appel, les familles des défunts et les blessés auront à attendre jusqu’au 22 octobre 2019 pour connaître le sort réservé à leur indemnisation.  

L’un des blessés du coup d’Etat manqué de septembre 2015, Lianhoué Himotep Bayala, rappelle qu’« il y a des gens qui ont été tués. Ces jeunes qui constituaient l’espoir de leur famille et même de la nation ont été assassinés par des gens qui ont emprunté un chemin prohibé par la loi pour conquérir le pouvoir ». Selon lui, la justice doit privilégier la recherche de la paix que tout le monde évoque tous les jours.  Toutefois, il ajoute : « Ce n’est pas parce qu’on recherche la paix et la réconciliation qu’il faut tolérer le coup d’Etat. Que sous-entend ce verdict, si ce n’est qu’il encourage les coups d’Etat ? A quoi aura donc  servi le sacrifice des victimes ?»

Paul Ouangrawa, président de l’association des blessés du coup d’Etat de septembre 2015, déclare qu’ils sont satisfaits du verdict, car ils souhaitaient qu’il y ait procès, ce qui fut le cas. Certains accusés ont été condamnés, d’autres par contre ont été acquittés et le droit a été dit. indemn 2Par ailleurs, il estime que la seule attente actuelle des victimes, c’est leur indemnisation pour le préjudice subi. Cette indemnisation tant attendue par ces personnes sera connue dans toutes ses dimensions à l’issue de l’audience du tribunal militaire le 22 octobre 2019. Si pour les 14 personnes décédées l’on sait que rien ne peut remplacer une vie humaine, pour les blessés, au nombre 305, nous sommes tentés de poser la question de savoir quel type d’indemnisation pourrait réparer le préjudice que leur a causé ce coup d’Etat, d’autant plus que certains de ces blessés sont devenus invalides, donc incapables d’exercer le métier qui les faisait vivre. Si des organisations comme la CEDEAO ont donné une enveloppe pour aider à cela, le verdict de la justice est toujours attendu pour que ceux-ci soient rétablis dans leurs droits.

En attendant cela, il faut signaler que certains blessés disent être très déçus de la manière dont leur dossier est conduit. Car pour ceux-ci, il y en a qui n’ont pas eu une prise en charge conséquente pendant leur maladie. Ils espèrent donc que tous ces paramètres seront pris en compte. Qu’à cela ne tienne, ils disent croiser les doigts en attendant le verdict du tribunal.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné