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Passif foncier de Garghin : les parties en présence trouvent un modus vivendi

garg uneLes résidents de la zone non lotie de Garghin ont, en fin de semaine dernière, fait une sortie médiatique au cours de laquelle ils se sont plaints du nombre insuffisant de parcelles disponibles à la trame d'accueil prévue pour leur relogement. En effet, seulement 500 parcelles sont disponibles pour 1 550 ménages. Afin de trouver des pistes de solution, le ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, Maurice Bonanet, a pris langue avec les représentants des habitants de la zone concernée. Etaient également présents à cette entrevue le maire et les conseillers municipaux de l'arrondissement 12, l'édile de Komsilga, le haut-commissaire du Kadiogo et le représentant du ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale.

La genèse du problème foncier de Garghin remonte à 2009. En effet, c'est un terrain qui bénéficie d'un titre foncier, donc d'un droit de propriété, et les textes en la matière ne permettent pas certaines installations, précise le ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat. Des populations se sont installées sur la zone et il fallait trouver une trame pour les reloger. C'est dans ce sens que des concertations ont été engagées depuis janvier 2016. A l'issue de la rencontre de concertation de l’après-midi du 16 juillet qui a duré plus de deux heures, un consensus a été trouvé. « Nous sommes arrivés, en présence de tous les acteurs, à une conclusion satisfaisante à propos de la trame qui devait servir au relogement des populations de Garghin et des zones avoisinantes. Nous avons convenu de réduire les superficies des parcelles tout en restant dans les normes en matière d'urbanisme, de manière à augmenter le nombre de parcelles. garg 2Cette opération se fera en relation et en collaboration avec les maires de l'arrondissement 12 et de Komsilga. Nous allons veiller à la mise en œuvre effective des conclusions de la rencontre de cet après-midi. Dès que cette opération de réduction de superficie des parcelles aura été effectuée, amenant les quantités à un nombre acceptable par toutes les parties, nous allons procéder aux attributions afin de permettre aux populations de prendre possession de leurs parcelles. Les attributions se feront par le maire de Komsilga parce que là également, il faut respecter les rôles conformément à la loi sur la réorganisation agraire et foncière et tous les textes qui gèrent le foncier dans notre pays. Le nombre de parcelles destinées au relogement des populations était de 500, d'une superficie de 250 m² chacune. Nous allons réduire les superficies de manière à avoir un chiffre atteignant 1 000 parcelles », a expliqué Maurice Bonanet.

Pour les représentants des habitants de Garghin, la satisfaction n'est que partielle car s’il est vrai que la réduction des superficies va faire passer le nombre de parcelles disponibles de 500 à 1000, il n’en demeure pas moins que 550 ménages n'auront pas de terrain d'habitation. Que vont faire ces derniers ? Néanmoins, Albert Soubeiga, un de leurs représentants, estime que la solution trouvée, même si elle ne résout pas totalement le problème, est quand même une piste de solution. Il affirme que le plus important, ce n’est pas la taille des parcelles mais le fait que chaque ménage ait au moins un terrain à usage d’habitation. Albert Soubeiga et ses camarades espèrent toutefois que les concertations entre les maires de l'arrondissement 12 et de Komsilga permettront de trouver un lopin de terre à chacun des ménages de Garghin.

Armelle Ouédraogo