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Grogne sociale au Burkina Faso : les usagers des services publics entre le marteau du gouvernement et l’enclume des agents de l'Administration

publique unePour Ibrahima Ouédraogo de la Coalition des structures syndicales et associatives des commerçants du Burkina Faso (COSSAC-BF), c’est avec consternation que le citoyen lambda vit les mouvements sociaux des syndicats et des différents ministères depuis 2016. Ces mouvements tendent à remettre en cause l’émergence de la nation et, du coup, bloquent tout processus de développement et d’investissement.

D'un ministère à l'autre, sont menées des  grèves pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail, souvent sans se soucier du citoyen burkinabè sur qui influent négativement ces luttes. Par exemple, les agents de la santé, secteur très sensible, ont récemment observé un mouvement d’humeur et Dieu seul sait les conséquences désastreuses qui en ont résulté.

 Face à cette situation, certaines questions taraudent nécessairement l’esprit : Comment assurer la paix, la sécurité et la continuité des services sur l’ensemble du territoire ? Comment instaurer l’autorité de l’État en faisant respecter les textes en matière de grève et de sit-in au Burkina Faso ? Comment poursuivre le dialogue social avec les acteurs concernés pour une sortie de crise aux fins de relance économique ? publique 2Comment mettre en œuvre les conclusions issues des états généraux sur la rémunération des agents du public pour une équité, poursuivre les réformes macroéconomiques et sectorielles entreprises en vue de créer les conditions d’une croissance durable et équitable, gage d’un véritable développement économique et social ? Comment approfondir la gouvernance économique et relancer l’économie par l’accompagnement du secteur privé  dans l’accès aux services des microfinances et banques ? Comment jeter les bases d’une économie informelle résiliente ?

Pour parvenir à tout cela, ne faudrait-il pas privilégier le dialogue social aux arrêts intempestifs de travail, qui paralysent l’administration publique, et avoir un esprit patriotique en matière de revendications en mettant en avant l’intérêt supérieur de la nation et non les intérêts corporatistes ?

Tout compte fait, nous estimons qu'il y a dix-huit millions de Burkinabè et qu’il est suffisamment grave que des services publics soient paralysés en raison de différends qui opposent des employés à leur employeur qu’est l’Etat.

Saâhar-iyaon Christian Somé Békuoné