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L’agriculture de contre-saison au Burkina : un espoir pour l’autosuffisance alimentaire

farm uneL’agriculture est un secteur important de l’économie burkinabè dans la mesure où elle contribue pour 35 à 40% au PIB. Occupant plus de 80% de la population, elle contribue partiellement à la satisfaction des besoins alimentaires de la population. Dans le but d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, la culture de contre-saison est envisagée.

Les céréales (maïs, sorgho, mil, riz), les tubercules (patate, pomme de terre, igname), les fruits ainsi que les oléagineux, c’est-à-dire pratiquement toutes les cultures, sont concernés par l’agriculture de contre-saison. En effet, malgré son importance, le secteur agricole burkinabè peine à atteindre un niveau de développement satisfaisant, chose qui ne favorise pas la sécurité alimentaire. La culture de contre-saison a donc toute sa place pour combler cette insuffisance.

 « Je  suis dans l’agriculture de contre-saison depuis plus de 05 ans. J’avoue qu’elle qui nous aide vraiment, parce que  les récoltes de la saison pluvieuse ne nous permettent pas de subvenir à nos besoins toute l’année  », confie Etienne, agriculteur. Outre cela, l’agriculture de contre-saison serait une activité qui nourrit son homme. « Je vends une partie de mes productions de contre-saison et cela rapporte », ajoute-t-il.

Il faut aussi rappeler que l’agriculture hors hivernage  ne serait pas uniquement bénéfique au producteur, elle aurait aussi de l’intérêt pour les consommateurs. « Grâce à l’agriculture de contre-saison, à toute période de l’année il y a des condiments, même si leurs prix varient. Toute l’année,  la salade et le maïs frais, par exemple, sont disponibles », souligne Assétou Traoré, une consommatrice. Selon elle, il faut accompagner les producteurs dans cette initiative dans la mesure où elle est bénéfique à tous.

farm 2Le Burkina a adopté la culture de contre-saison comme alternative à la promotion de l'autosuffisance alimentaire. Pratiquée en milieu urbain tout comme en campagne, cette activité fait vivre de nombreuses familles. Il n’est donc pas rare de voir des exploitants à proximité des barrages, comme c’est le  cas autour des retenues d'eau de Ouagadougou, ou de Loumbila.

« La difficulté majeure de cette pratique est le problème d’eau et le manque d’équipement adéquat. À défaut des pompes, on utilise des arrosoirs pour des hectares. Cela ralentit le travail,  parce que tu peux passer près  d’une demi-journée rien qu’à arroser les plants », explique Etienne.

Malgré leur importance économique grandissante, les cultures de contre-saison demeurent non mécanisées, se résumant en règle générale au recours à des techniques archaïques.

Edwige Sanou