Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, connaît de sérieux problèmes de salubrité à certains endroits de la ville. En effet, des dépotoirs à ciel ouvert sont visibles dans certains quartiers. Ces dépotoirs sont souvent aux alentours des centres de santé, des espaces où l’hygiène est quasiment indispensable. Malgré l’inaction de certains, d’autres ont le réflexe de promouvoir les bonnes pratiques.
Le phénomène de l’insalubrité devient crucial, surtout dans la ville de Ouagadougou. Des dépotoirs à ciel ouvert, des caniveaux bouchés par des ordures ménagères, des ordures sur la voie publique, etc. Face au caractère crucial et au désir ardent de barrer définitivement la route à l’insalubrité dans la ville de Ouagadougou, plusieurs associations pour la promotion des bonnes pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement ont été mises en place. Et grâce à ces associations et à la municipalité, de nettes améliorations sont perçues à certaines zones de la ville.
C’est le cas du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Pissy, situé en plein cœur du quartier Pissy, qui est l’un des centres de santé les plus fréquentés de la capitale. En effet, quelques années auparavant, il était devenu un nid de moustiques, avec le dépotoir d’ordures, accompagné de flaques d’eau sur un peu plus de 300 m jouxtant le mur de cet établissement, du côté ouest. Vu les flaques d’eau qui y stagnaient, difficile d’imaginer que ce centre hébergeait des malades en quête de mieux-être. Ces deniers temps, ce lieu a été nettoyé pour le bien-être des malades et au grand bonheur des riverains.
Il faut savoir que la propreté de la ville n’est pas seulement l’affaire des autorités. La population a aussi sa part de responsabilité dans la mesure où, dans la majeure partie des cas, les populations en sont les premiers responsables. Face à ces problèmes récurrents de salubrité, certains riverains interpellent l’autorité sur la nécessaire sensibilisation aux bonnes pratiques. D’autres, face à l’inaction des autorités, décident de passer à l’acte en sensibilisant et en procédant au nettoyage.
Certains jeunes des quartiers se regroupent pour sensibiliser la population riveraine au bien-fondé de l’hygiène dans les quartiers de la ville, tout en participant au nettoyage des dépotoirs, au curage des caniveaux, en remblayant les nids-de-poule qui parsèment les voies. De telles pratiques sont à encourager dans la mesure où elles sont signes de patriotisme. Aussi, il faut que chaque Burkinabè s’investisse dans cette dynamique en commençant à nettoyer la devanture de sa porte, car la propreté de la ville incombe à tout le monde.
Edwige Sanou