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Fronde sociale au Burkina Faso : L’UPC accuse le gouvernement d’utiliser la stratégie du « diviser pour mieux régner »

Zéphirin Diabré président de lUPC 2C’est un secret de Polichinelle, la fronde sociale au Burkina Faso est en pleine ébullition depuis 2016. En effet, depuis cette date, le pays est enclin aux multiples grèves, marche-meetings, sit-in et débrayages de toutes sortes, émanant notamment des partenaires sociaux. Pour l’Union pour le progrès et le changement (UPC), cette situation traduit une réelle aspiration de toutes les couches de la société, à plus de bien-être.  C’est pourquoi, dans un communiqué en date du 25 juin 2018, le parti du lion, considère que le pouvoir du MPP est une fois de plus dans l’erreur, en croyant que sa décision de faire appel à  un personnel d’appoint pour remplacer les travailleurs grévistes du ministère de l’économie, des finances et du développement et la conférence des forces vives sur la rationalisation du système de rémunération des agents publics de l’Etat, tenue du 12 au 14 juin dernier sont la panacée à l’apaisement du climat social.

 

L’Union pour le progrès et le changement (UPC) dans un communiqué en date du 25 juin 2018, n’a une fois de plus, pas fait de cadeau au régime KABORE. En effet, pour Zéphirin DIABRE et ses camarades, les multiples préoccupations des travailleurs auxquelles le Burkina Faso fait face ces dernières et ce, depuis l’avènement au pouvoir du MPP et de ses alliés, « loin de concerner les seuls fonctionnaires, sont aussi liées à celles des autres couches de notre société et traduisent une réelle aspiration à plus de bien être ».

Dans son communiqué, l’UPC note que le gouvernement de Paul Kaba THIEBA, peine sérieusement à faire face avec succès à aux légitimes et pressentes préoccupations. Ce qui au fil du temps, a créé un déficit de confiance entre gouvernants et gouvernés ; toute chose qui plombe toute idée de trêve sociale.   Pour la deuxième force politique burkinabè donc, rien n’est fait pour trouver des solutions aux préoccupations des populations. Bien au contraire, le parti du lion estime que le gouvernement a fait sien la stratégie du « diviser pour mieux régner ». Une stratégie qu’il «  tente d’appliquer en instrumentalisant la création de nouveaux syndicats  à leur solde pour opposer les travailleurs d’un même secteur ». Toute chose qui selon l’UPC n’est pas la solution pour un vivre ensemble. Pourtant, note le parti du lion, « les organisations syndicales dont il faut saluer la clairvoyance et le rôle déterminant dans la sauvegarde de l’Etat de droit, en témoigne le soulèvement populaire de 1966, avaient fait connaitre leurs fortes attentes à l’ensemble des candidats aux élections présidentielles de novembre 2015 ».

12341510 795775100534268 276988210249175561 nEn ce qui concerne  la conférence des forces vives sur la rationalisation du système de rémunération des agents publics de l’Etat, tenue du 12 au 14 juin dernier, l’UPC, estime que c’est le revers de la médaille. « Cette conférence, qui aurait dû permettre de résoudre de façon durable la question des inégalités des rémunérations des agents de la fonction publique, risque au contraire de durcir les positions dans la lutte qui oppose les syndicats au gouvernement », a noté Zéphirin DIABRE et ses camarades ».

Eu égard que plusieurs pans de l’administration publique sont plongés dans la léthargie du fait des multiples remous, l’UPC invite le gouvernement à prendre la pleine mesure de la détérioration de la situation économique et sociale de notre pays, et  d’envisager en conséquence les meilleurs scénarii de sortie de crise en favorisant le dialogue et la concertation. Pour ce parti de l’opposition, cela est plus qu’une urgence, car « cette fronde sociale, si elle n’est pas traitée avec la plus grande attention, risque à terme de plonger notre économie dans une crise sans précédent. La tension permanente entre le gouvernement et les syndicats est loin d’être propice à l’installation d’un climat social favorable aux affaires, ce qui freine l’élan des partenaires techniques et financiers souhaitant apporter leur soutien à un PNDES qui peinait déjà à présenter des résultats probants ».

une erreur du gouvernement, voilà comment  qualifie l’UPC la mesure du Conseil des ministres extraordinaire du 18 juin 2018 visant à recruter un personnel d’appoint (retraités et volontaires) pour pallier le manque d’effectif des agents du MINIFED qui sont en grève. « Elle risque une fois de plus de créer un désordre total dans l’administration et d’entrainer un élargissement de la lutte », prévient le parti de Zeph qui estime par ailleurs que cette mesure prouve une fois de plus que le pouvoir MPP manque gravement de courage, d’audace et surtout de vision.

Tout en réitérant sa disponibilité à la recherche de solution à la crise, notamment celle constatée actuellement au ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID), qui selon lui n’a que trop durer, et dont les conséquences touchent toute la population du Burkina Faso, l’UPC appelle le gouvernement, (qui a le pouvoir de décision), à ne pas s’entêter dans ce bras de fer qui risque de plomber notre économie, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour renouer dans les meilleurs délais le dialogue avec les syndicats.

En outre, il l’invite « urgemment à se pencher sérieusement sur les conflits sociaux en cours, afin de trouver des solutions durables aux préoccupations soulevées et à veiller au respect des engagements pris ainsi qu’à la préservation des acquis sociaux et démocratiques, afin de garantir la disponibilité et l’efficacité des services publics aux populations ».

 

Candys Solange PILABRE/ YARO