Alors que le peuple  burkinabè croyait que c’était le parfait amour entre le Burkina Faso et Taïwan, le ministre des affaires étrangères et de la coopération a créé la surprise dans la matinée de ce jeudi 24 mai 2018. En effet, dans une déclaration, il a annoncé la rupture des relations diplomatiques entre Ouagadougou et TaÏpei.

Que s’est-il passé entre le pays des hommes intègres et la « petite Chine » ? C’est la question qui taraude aujourd’hui tous les esprits après cette déclaration du ministre des affaires étrangères et de la coopération, Alpha BARRY : « Le gouvernement du Burkina Faso décide à compter de ce jour, de rompre ses relations diplomatiques avec Taïwan ».

Sans pour autant être très explicite sur les mobiles qui ont poussé les autorités burkinabè à prendre une telle décision, le chef de la diplomatie explique que « cette décision est guidée par la ferme volonté du gouvernement de défendre les intérêts du Burkina Faso et de son peuple dans le concert des nation et de nouer le meilleur partenariat afin de consolider le développement socio-économique de notre pays et de faciliter les projets régionaux et sous-régionaux ».

En tout état de cause, le président du Faso, Roch Marc Christian KABORE a instruit son ministre en charge des affaires étrangères, Alpha BARRY, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la fermeture de l’ambassade du Burkina Faso à Taïpei et celle de Taïwan au Burkina Faso. Ainsi, Alpha BARRY dit avoir reçu ce matin même l’ambassadeur de Taïwan à Ouagadougou, pour lui faire part officiellement de cette décision des autorités burkinabè. Aussi, a-t-il échangé au téléphone avec l’ambassadeur du Burkina Faso à Taïpei, madame Aminata SANA/ CONGO. « Je l’ai rassuré des dispositions déjà prises par les services centraux du ministère des affaires étrangères et de la coopération pour faciliter le départ de tous nos représentants officiels à Taïwan », a-t-il confié.

En rappel, le Burkina Faso entretient des relations de coopération avec Taïwan depuis 1994. Mais au regard de l’évolution du monde et les défis socio-économiques actuels, le Burkina Faso après vingt-quatre (24) ans de relations avec Taïpei décide de revoir sa copie. Ce qui conforte cette pensée de Charles De Gaulle « les pays n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts ».

Candys Solange PILABRE/ YARO