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Conférence de presse du gouvernement : « Il ne s’agit pas d’avoir chaque année, chaque mois un Conseil des ministres délocalisé… Nous ne sommes pas en campagne politique », Rémis Fulgance DANDJINOU

deux ministreCe vendredi 11 mai 2018, s’est tenue la traditionnelle conférence de presse du gouvernement THIEBA. Première du genre, depuis le remaniement ministérielle, cette rencontre avec la presse a permis au gouvernement d’éclairer la lanterne des populations par rapport à certaines questions d’actualité nationale, notamment, le Haut conseil du dialogue social, l’organisation de la session 2018 du concours de la fonction publique, l’assurance maladie universelle, la délocalisation des conseils des ministres dans les treize (13) régions du pays et les prix galian 2018. Les patrons des ministères concernés par ces questions à savoir les ministres de la Fonction publique, Seyni OUEDRAOGO, et de la communication et des relations avec le gouvernement, Rémis Fulgance DANDJINOU étaient donc face aux hommes de médias pour cet exercice.

 

La première conférence du gouvernement depuis le remaniement ministériel s’est tenue ce matin 11 mai 2018 dans la salle des conférences des archives nationales. Etaient face aux journalistes, monsieur Rémis Fulgance DANDJINOU, ministre de la communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement et monsieur Seyni OUEDRAOGO, ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale. Cette rencontre avec les hommes et femmes de médias étaient l’occasion pour ces ministres d’évoquer des questions d’actualité relatives à leurs ministères telles que le Haut conseil du dialogue social, l’organisation de la session 2018 du concours de la fonction publique, l’assurance maladie universelle, la délocalisation des conseils des ministres dans les treize (13) régions du pays et les prix galian 2018.

seniSur la question du Haut conseil du dialogue social (HCDS), le ministre en charge de la fonction publique, le professeur Seyni OUEDRAOGO a tenu à préciser que cette structure dont les membres ont été installés le 03 mai dernier, n’existe pas seulement au Burkina Faso, car « désormais notre pays rejoint les sept (07) autres pays de la zone UEMOA en ce qui concerne sa mise en place ». En plus de cela, le professeur a rappelé que la création de cette structure s’inscrit non seulement dans la vision tripartite prônée par l’Organisation internationale du travail (OIT), mais répond aussi à une des préoccupations de l’Unité d’action syndicale (UAS) qui avait dans son cahier de doléances de 2016, réitéré la nécessité pour le gouvernement de mettre en œuvre cette institution. Même si l’installation de ses membres le rend opérationnel, il faut noter que pour le moment le HCDS est sans siège et partage de ce fait les locaux du Conseil économique et social (CES). Il n’en demeure pas moins une institution administrative indépendante, car « elle bénéficie d’une autonomie administrative de gestion et une autonomie financière ». «  Elle est rattachée à la présidence du Faso et le ministère de la fonction publique n’a qu’une compétence titulaire en ce qui concerne son fonctionnement », a souligné le ministre OUEDRAOGO.

Quant à l’organisation des concours, session 2018, elle est marquée par une série d’innovations. Il s’agit notamment de la réduction d’environ 40% des effectifs à entrer dans la fonction publique qui selon le ministre de la fonction publique, entre en droite ligne avec les efforts entrepris par le gouvernement pour la réduction du train de vie de l’Etat. En effet, pour le professeur Seyni OUEDRAOGO, la réduction du train de vie de l’Etat ne concerne pas uniquement la réduction des salaires des membres du gouvernement, de la dotation en carburant, mais elle implique tout ce que l’Etat dépense pour ses charges de fonctionnement. «  Cela concerne aussi bien les salaires des gouvernants que ceux des travailleurs, mais aussi les dépenses que nous faisons pour délocaliser les séminaires et les ateliers, etc. donc si nous voulons avoir une visibilité, on ne va pas continuer de reproduire des problèmes qui nous empêchent de dégager des économies pour faire des investissements structurels pour les générations à venir », a-t-il souligné.

public gEn sus de cette innovation majeure, il y a la délocalisation du concours d’instituteurs adjoints certifiés dans les treize (13) régions du pays, car c’est l’un des concours qui mobilisent le plus grand nombre de candidats. Cette délocalisation concerne les dépôts et les compositions. La phase oratoire se fera elle, à Ouagadougou.

Il y a aussi la publication du programme de déroulement des épreuves, dès la phase de dépôts afin de permettre aux candidats de mieux orienter leurs choix.

Le gouvernement est aussi dans un processus d’acquisition de matériels informatiques pour procéder à la correction électronique des copies. L’avantage de cette innovation selon le professeur OUEDRAOGO, c’est la réduction de la durée et du coût des corrections.

Quant à la question de l’assurance maladie universelle, le ministre note que juridiquement le dispositif est « bien assis » avec l’adoption du décret portant création de la caisse nationale d’assurance maladie qui est un établissement public de prévoyance sociale et du décret portant adoption du statut applicable à cet établissement public. Pour sa mise en œuvre, le principe de la progressivité a été adopté avec quatre régions pilotes qui sont les régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Nord et du Centre ; ces régions regorgeant d’un grand nombre de mutuels. Elle sera mise en œuvre avec l’accompagnement de la CNSS et la CARFO à qui sera décerné une partie des attributions et en concertation avec les mutualités qui existent dans certains secteurs d’activités.

Quant à la question de l’illégalité des sit-in au Burkina Faso prononcée par le Conseil d’Etat, le ministre de la fonction publique s’est voulu explicite. En effet, il note que le gouvernement s’est seulement basé sur l’article 15 de la loi partant création du Conseil d’Etat, lui attribuant une fonction consultative. « Il m’a plu en épousant cette fonction consultative, d’interroger le Conseil d’Etat sur un certain nombre de polémiques et de récriminations à propos d’un certain nombre de procédures…A travers quatre correspondances que j’ai adressé au Conseil d’Etat, il a bien voulu donner sa lecture sur les questions qui lui ont été posées. C’est présentant une des réponses du Conseil d’Etat, notamment dans son avis 05-2018 que le ministre de la communication a porté à votre connaissance, la partie relative aux sit-in… et à ce stade, il faut s’en tenir à cette décision de la haute juridiction administrative de notre pays », a t-il expliqué.

dandjinou rSur la polémique qui enfle ces derniers jours et qui concerne la délocalisation des conseils des ministres, le ministre de la communication, Rémis Fulgance DANDJINOU a au cours de cette rencontre avec la presse expliqué mieux la vision et l’objectif recherché par le gouvernement en prenant cette décision. En effet, pour lui, il s’agit pour le reste du quinquenat, de pouvoir selon l’opportunité et l’intérêt pour les populations ou pour la vision politique en cours de se rendre dans un certain nombre de chefs de régions dans l’objectif de rapprocher davantage les gouvernants des gouvernés. « Mais, il ne s’agit pas d’avoir chaque année, chaque mois un conseil de ministres délocalisé… Nous ne sommes pas en campagne politique », a t-il précisé, pour répondre à leurs détracteurs. Quant à la question du coût de ces délocalisations, le ministre s’est voulu rassurant du fait qu’il n’y aura pas d’excès dans cette nécessité du gouvernement d’aller vers les populations.

Quant à l’édition 2018 des prix Galian, elle aura bien lieu le vendredi 18 mai 2018, même si le lieu pour le moment n’est pas précis. « pour le moment nous avons un petit problème quant à la salle, car une des salles de Ouaga 2000 est utilisée pour le procès et l’autre pose un problème en terme de modulation pour ce qui est du spectacle. Quoi qu’il en soit, le 18 mai, il va se tenir soit dans la salle de conférence de Ouaga 2000, soit dans le pavillon du soleil levant du SIAO », a-t-il expliqué. En rappel, Au total trente-cinq genres sont en compétition pour cette 21e édition de l’excellence en journalisme.

Rémis Fulgance DANDJINOU a saisi de cette tribune pour annoncer la réouverture de certaines classes à Djibo qui étaient contraints à la fermeture au regard de la pression terroriste.

 

Candys Solange PILABRE/ YARO