Le Conseil des ministres s’est réuni en séance ordinaire le mercredi 3 juillet 2019 sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso. Plusieurs dossiers ont été examinés, des décrets adoptés et des communications orales faites. Le gouvernement a tenu, par la voix du ministre de la Santé, Claudine Lougué, à rassurer les populations de la prise en compte de leurs problèmes de santé, au regard des mouvements sociaux constatés.
Le gouvernement, à travers son ministre de la Santé, a voulu, à l’issue de l’hebdomadaire Conseil des ministres de ce jour, rassurer les populations de la prise en compte de leurs problèmes de santé. Face aux mouvements sociaux, notamment les arrêts de travail observés par les organisations syndicales, le gouvernement dit travailler à la mise en œuvre des protocoles d’accords signés et dont l’effectivité requiert du temps. En ce qui concerne l’apurement des dettes induites par la mise en œuvre de la fonction publique hospitalière, le ministre de la Santé a expliqué qu’il fallait évaluer le montant et le faire personne par personne, or son département compte 30 000 agents. Ceux-ci doivent être évalués point par point pour que soit connue l’incidence financière de cette augmentation qui a été promise en 2018. Lorsque tout cela aura été fait, les partenaires sociaux en seront informés, a-t-elle ajouté.
Au titre du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, le ministre a présenté au Conseil la stratégie pour la prise en compte des établissements qui ont un niveau suffisamment avancé pour qu’on puisse faire des sessions de rattrapage pour sauver l’année scolaire. Elle va toucher plus de 1 000 élèves et il est prévu des cours supplémentaires afin que les examens spéciaux du primaire, du secondaire et du baccalauréat puissent prendre en compte les élèves de ces établissements.
En ce qui concerne le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, une autorisation de ratification d’accords au nombre de trois, signés le 10 mai 2019 entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA) a été adopté. Deux accords sont relatifs aux centres d’excellence en Afrique, avec pour but d’améliorer la qualité de l’enseignement au supérieur par une spécialisation afin de favoriser une collaboration régionale. Le troisième accord est un appui financier qui va porter sur l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, des réformes au niveau de la gestion budgétaire et de la fourniture en services de santé. Les trois accords sont d’un montant d’environ 78 milliards de francs CFA.
Pour ce qui est de la réduction du train de vie de l’Etat, les 14 mesures qui avaient été annoncées par le ministère des Finances ont commencé à être mises en œuvre par les différents départements. Il s’agit des questions de carburant, de la gestion des missions et d’autres mesures qui nécessitent la prise de décrets. Des directives ont été données pour une accélération de celles qui n’ont pas encore connu de mise en œuvre effective. Pour la gestion quotidienne des ministères, des directives très strictes ont été données pour améliorer cette gestion.
S’agissant du ministère du Développement de l’économie numérique et des Postes, il a été pris un décret portant adoption du schéma directeur d’aménagement numérique du Burkina. Ce schéma comprend quatre orientations stratégiques qui sont : étendre la couverture en haut débit en termes de connexion fixe et mobile, abaisser la barrière tarifaire relative aux capacités, favoriser le développement de contenus et, enfin, renforcer la formation aux métiers du haut et du très haut débit. Ce schéma directeur est prévu pour 10 ans, avec un coût de réalisation financé par les opérateurs privés à hauteur de 246 milliards de FCFA.
Se prononçant sur le lâcher de moustiques génétiquement modifiés, le porte-parole du gouvernement a affirmé que toutes les dispositions ont été prises pour que cela se fasse dans le respect de la santé des populations.
Armelle Ouédraogo