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Culture/Showbiz : «On a refusé une maison à mère mais aujourd’hui, Dieu m’a permis de lui en acheter une», Dez Altino lors de la dédicace de son 6e album

dedi uneC’est l’une des voix les plus populaires de la musique burkinabè depuis 2006, année où il s’est affiché sur la scène musicale. Dez Altino, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est en effet révélé aux mélomanes par sa production musicale, qui est un trait d’union entre tradition et modernité, grâce à plusieurs albums et singles pendant plus de 13 ans. C’est dans cette dynamique qu’il a mis, le samedi 13 juillet dernier sur le marché discographique, son 6e opus.

« Beogo », qui signifie « Demain » quand on le traduit littéralement du mooré au français, est le titre de l’album qu’a choisi celui qui se fait appeler « le prince national » pour évoquer l’avenir. Pour l’artiste, nul ne sait ce que demain lui réserve. Car dans ce monde où la vie et la mort se côtoient, où l’échec et le succès se succèdent et où la gloire et la chute s’entremêlent, nul ne sait avec exactitude quel est son avenir ; un état de fait qui livre l’homme à des questions sans réponses.

Dez Altino, comme tous les mortels, est aussi sujet à ses grands questionnements et c’est ainsi qu’il a décidé de les consigner dans un album de 13 titres dédicacé un 13 juillet avec 13 concerts prévus dans toutes les 13 régions du pays. Un album dans lequel l’auteur de la boutade « Wend ya Wendé » s’interroge sur son avenir après 13 ans de carrière ponctuée de plusieurs productions et prestations aux quatre coins du pays et même un peu partout dans le monde. L’amour, l’amitié, l’hypocrisie et l’espoir sont, entre autres, les thèmes évoqués par l’artiste dans cette œuvre discographique dans laquelle certaines artistes nationales comme Awa Boussim et Abibou Sawadogo ont collaboré avec lui sur certains titres.

dedi 2M’ma, « maman» en français, qui est l’un des titres de l’album, a une histoire pour l’artiste. « J’ai acheté une maison à ma mère et j’ai entendu raconter plein de choses à ce sujet. Ce que les gens ne savent pas, c’est que ma mère a vécu une situation difficile : on a jeté ses bagages dehors ; on lui a refusé une maison mais aujourd’hui j’ai la possibilité de lui en offrir une », a expliqué l’artiste.

Ce nouvel album du « prince national » a suscité un grand intérêt des hommes de médias qui sont venus nombreux au Palace Hôtel être témoins de sa dédicace. Parmi eux, Hervé David Honla, journaliste culturel, qui s’est exprimé en ces termes : « Après 13 ans de carrière avec beaucoup de trophées au niveau national, on a l’impression que l’artiste continue de vouloir se maintenir au niveau local. Alors qu’aujourd’hui, il devrait travailler à aller au-delà de son pays pour conquérir des fans au niveau international.»  

Nombre de collègues artistes de Dez Altino étaient également présents à cette cérémonie dédicatoire. Parmi ceux-ci, Awa Boussim, qui a posé sa voix sur l’un des titres de la nouvelle galette musicale du « prince national », mais aussi Sofiano et Idak Bassavé, venus soutenir ce dernier. Avec une présence fort remarquée, Floby, encore appelé « le papa des orphelins» ou « le Baba », a décidé d’acheter 50 CD du nouvel opus pour soutenir son collègue et ami.

Ces dernières années, plusieurs jeunes artistes se battent pour proposer de la musique de qualité aux mélomanes en dépit de l’invasion des musiques ivoirienne, congolaise, nigériane et autres. Un pari qu’ils semblent plus ou moins réussir à relever puisqu’aujourd’hui, la musique burkinabè est consommée partout au pays des hommes intègres. Mais le rêve des mélomanes de voir leurs artistes sur de grandes scènes africaines, européennes et même américaines reste un grand défi pour le showbiz burkinabè.

Pema Neya (Stagiaire)